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Made in France devait sortir en salles le mercredi 18 novembre, soit cinq jours après les attentats de Paris, mais a été suspendu suite aux évènements tragiques.
Pourquoi ? Parce que le film de Nicolas Boukhrief aborde le sujet du djihadisme et comporte dans son scénario de nombreuses similitudes avec celui des attaques du vendredi 13 novembre. Qui plus est, l’affiche de Made in France montrant la tour Eiffel et une kalachnikov avec cette phrase "La menace vient de l’intérieur", pouvait, dans le contexte actuel, choquer. Depuis, les affiches ont été retirées des encarts publicitaires dans les rues.
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"Nous sommes sous le choc"
"Nous sommes sous le choc , explique au Monde James Velaise, le président de Pretty Pictures, distributeur du film . L’idée est de faire profil bas. Les salles n’ont fait aucune pression pour retirer le film. C’est une décision que j’ai prise avec les producteurs pour éviter toute provocation."
Voici le synopsis : "Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris." Un scénario qui, à l’aune des attentats, revêt une autre dimension.
Un acteur sentait que la fiction pouvait devenir réalité
Lorsque le film a été pensé et réalisé, les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher n’avaient pas encore eu lieu. Le réalisateur, Nicolas Boukhrief, avait eu l’idée de ce scénario après la mort de Khaled Kelkal, principal responsable de la vague d’attentats commise en France en 1995.
Pendant le tournage de Made in France, l’acteur Dimitri Storoge, qui joue le leader de la cellule djihadiste, sentait en préparant le film que la fiction pouvait devenir réalité à tout moment. "Le simple fait de réunir ces informations et de les agréger nous faisait dire que la menace était présente. Je suis beaucoup allé sur Internet regarder les sites salafistes. La violence, la détermination, la négation de l’humanité, la facilité dérisoire de l’accès de ses images sont impressionnantes."
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