Pour préserver une ambiance sereine et festive lors des repas de Noël, il est préférable d’éviter certains sujets. Voici les 6 thématiques à bannir selon un sondage.
Suite aux attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre dernier, une importante baisse des activités liées au tourisme a été constatée. En effet, en novembre, l’activité touristique a chuté de 24% en Ile-de-France par rapport au même mois l’année dernière. Une baisse spectaculaire qui a perduré au mois de décembre. Selon 20 Minutes, le marché de Noël de Strasbourg (Alsace) a également subi une diminution de fréquentation de 5 à 20% comparée aux années précédentes.
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A cause de cette baisse d’activité et du manque à gagner, les professionnels du tourisme sont plutôt moroses en cette fin d’année. Ils craignent désormais que cette perturbation se concrétise en 2016. Pourtant, selon Sylvie Brunel, économiste et spécialiste des questions de développement, ils ne devraient pas s’inquiéter outre-mesure. "Lorsqu’un évènement brutal a lieu, une baisse de fréquentation se fait immédiatement ressentir. Mais quand la situation redevient normale, les touristes reviennent peu à peu", assure-t-elle à Planet.fr.
"L’histoire du tourisme semble démontrer que les touristes vont revenir"
Toutefois, les attentats du 13 novembre n’ont pas été les premiers à ensanglanter la capitale. En janvier dernier, la France pleurait déjà ses morts après les attaques de Charlie Hebdo. "Le sentiment d’insécurité global persiste à cause des attentats et de l’état d’urgence, admet Sylvie Brunel. Pour autant, la France conserve une forte attractivité et Paris exerce une véritable force symbolique à l'étranger. De plus, l’histoire du tourisme semble démontrer que les touristes vont revenir et que les réservations vont reprendre."
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Cependant, un pays vivant une situation similaire à celle de la France n’a toujours pas réussi à redonner confiance aux touristes : la Tunisie. Suite au printemps arabe de 2011, ce pays bordant la Méditerranée a été, à de nombreuses reprises, visé par des attentats. Et pour la Tunisie, comme pour la France, le tourisme génère un peu plus de 7% du PIB chaque année, ce qui en fait un secteur clé de l’économie. "Le tourisme est l’une des premières industries drainant des revenus et créant des emplois. C’est également un très puissant moteur de développement. Une baisse durable de cette activité serait une catastrophe", confirme Sylvie Brunel.
Redonner confiance aux touristes
Une seule solution s’impose désormais pour redonner confiance aux touristes : les rassurer. "Les touristes ont besoin de savoir qu’ils ne courent pas de danger, explique l’économiste. Pour cela, il faut leur montrer que tout est fait en matière de sécurité". Ainsi, la présence de la police ou de l’armée dans les rues et la sécurisation à l’entrée de certains lieux paraît inévitable.
En attendant, la baisse de la fréquentation touristique est bien partie pour se poursuivre au Nouvel An puisque les restaurants et les hôtels peinent à se remplir. Une diminution de 40 à 70% de leur activité a, par ailleurs, déjà été enregistrée depuis deux mois. A ce rythme, la France pourrait bien perdre en 2016 sa place de première destination touristique du monde.
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