De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
« Il est complètement absent au monde, il est dans sa bulle. Tant qu'on s'occupe de lui, il est content parce que ça veut dire que le complot qu'il suppose et qu'il a inventé ne se réalise pas ». Le passager ukrainien, qui est à l’origine de l’accident de car qui a coûté la vie de deux personnes et blessés une trentaine d’autres ce dimanche dans l’Aude, a décidément un profil psychologique compliqué.
Persuadé qu’on l’emmenait en Espagne pour l’assassinerAprès avoir avoué avoir donné un coup de volant parce que le chauffeur du car avait refusé de s’arrêter, provoquant ainsi la sortie de route du véhicule, le jeune d’une trentaine d’années a été examiné par des experts. Selon les médecins, il souffre de bouffées délirantes de type paranoïaque. Sa garde a vue a donc ainsi été aussitôt interrompue et il a été interné d’office dans une unité psychiatrique. Mais on en sait désormais un peu plus sur ces « bouffées délirantes ». Le parquet de Narbonne a en effet indiqué ce mardi que le jeune homme, qui venait d’être recalé par la Légion étrangère, était persuadé qu’on voulait l’emmener en Espagne pour l’assassiner. Une peur qu’il aurait manifestée, d’après un enquêteur, plusieurs fois au cours du voyage.
« Le fait qu’on lui oppose un refus lui confirme qu’il est victime d’un complot »C’est pourquoi, a indiqué David Charmatz, quand le chauffeur du car a refusé de s’arrêter pour satisfaire son « besoin pressant », « le fait qu’on lui oppose un refus confirme qu’il est victime d’un complot ». S’il ne s’est pas énervé, la réponse elle ne s’est pas fait attendre. « Cela a été quasiment immédiat [...] le chauffeur lui a dit: non, on vient de s'arrêter à Vinassan. Il a saisi le volant, il a tiré » a expliqué le procureur. L’homme, au vu de son état, pourrait être déclaré pénalement irresponsable, et donc ne jamais être poursuivi en justice.