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Il a longuement défendu un modèle qu’il voulait plus juste, plus… universel. Dorénavant, Emmanuel Macron a fait de sa réforme des retraites l’un des piliers de son programme en vue d’un second quinquennat. Celle-ci, il faut bien le dire, a considérablement changé de visage : elle ressemble bien plus, désormais, à une “simple” réforme paramétrique qu’à une transformation en profondeur du système de solidarité intergénérationnel français. Dehors, les points ! Il est aujourd’hui question de repousser l’âge légal de départ à la retraite, comme a pu le prôner Valérie Pécresse ou comme le souhaitaient Edouard Philippe et Bruno Le Maire. L’âge exact retenu fait cependant débat, puisque le président-candidat cherche à séduire un électorat plus à gauche pour assurer sa victoire au deuxième tour.
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Le 24 avril, le chef de l’Etat sortant devra en effet batailler contre Marine Le Pen qui n’a jamais semblé aussi proche de l’emporter. Depuis mars, rappelle 20 minutes, l’écart entre les deux candidats n’a cessé de fondre ; quand bien même les appels au vote en faveur d’Emmanuel Macron viennent doucement requinquer sa courbe dans les sondages. Force est de constater, en tout cas, que ce deuxième tour opposera des programmes appuyés sur deux grilles de lectures très différentes du monde, dont le politologue Christophe Bouillaud a d’ailleurs pu parler dans nos colonnes. Les nombreuses divergences entre les deux candidats se cristallisent tout particulièrement sur la question des retraites, observe pour sa part Capital.
Réforme des retraites : qu’est-ce qui change du côté de Macron et de Le Pen ?
Premier point important à prendre en compte : les régimes spéciaux, qui structurent aujourd’hui le modèle de retraite Français. Comme l’a longuement expliqué le président de la République, qui brigue sa propre succession et n’a pas pu agir sur ce sujet par le passé, il souhaite les supprimer progressivement (à l’aide d’une clause dite, “du grand-père”). Marine Le Pen, elle n’entend pas y mettre un terme. Elle souhaite donc maintenir les avantages dont disposent les salariés exerçant pour des entreprises comme la SNCF.
Présidentielle 2022 : le cas de l’âge de départ à la retraite
C’est, à bien des égards, la différence la plus évidente entre les deux programmes. La candidate d’extrême droite propose un âge légal de départ à la retraite maintenu à 62 ans pour l’essentiel des travailleuses et des travailleurs, qui pourrait descendre à 60 ans dans certains cas spécifiques (ou monter plus haut, jusqu’à 67 ans, dans d’autres). Elle entend également baisser - ou maintenir, c’est selon la carrière - la durée d’assurance requise pour prétendre au taux plein. Un programme qui peut apparaître plus social que celui d’Emmanuel Macron, mais qui n’en repose pas moins sur des baisses de cotisations ciblées (soutenues par des millions de ménages) et une réduction du filet de sécurité collectif, d’après l’économiste Michael Zemmour, spécialiste des retraites.
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Emmanuel Macron, de son côté, prônait initialement le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. Depuis le deuxième tour, cependant, il envisage de faire un geste – si celui-ci devait permettre le consensus – et de passer à 64 ans. Ceci étant dit, le projet du président sortant ne prévoit pas de relever l’âge du taux plein automatique, contrairement aux premières inquiétudes notamment exprimées dans nos colonnes. Ce dernier resterait fixé à 67 ans.
Le rapport à la pénibilité diffère d’ailleurs d’un candidat à l’autre. Chez Emmanuel Macron, l’âge légal de départ anticipé pour carrière longue ou pénible sera assez mécaniquement relevé à 62 ans. Marine Le Pen dit prévoir un système plus progressif.
Présidentielle 2022 : les pensions des retraités actuels
Emmanuel Macron, comme Marine Le Pen, n’ont pas manqué de faire preuve d’affection à l’égard des retraités actuels. Une étape assez indispensable, compte tenu du poids de ces derniers dans le corps électoral : quiconque détient le vote des personnes âgées détient aussi – semble-t-il – les clefs de l’Elysée.
Dans la pratique, les mesures envisagées par le chef de l’Etat et la candidate d’extrême droite peuvent donc sembler similaires : tous deux souhaitent indexer les pensions de retraite sur l’inflation. Or, note Capital, c’est un principe déjà acté dans le Code de la Sécurité sociale. Ceci étant dit, cela ne signifie pas qu’il est scrupuleusement appliqué.
Il y a également consensus sur la nécessité de réhausser le minimum de pension. C’est la valeur exacte, cependant, qui fait l’objet de discussion. Marine Le Pen propose 1 000 euros pour l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) ainsi que pour les pensions de retraite des assurés ayant effectué une carrière complète. Emmanuel Macron, quant à lui, envisage 1 100 euros.