De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"Vous n’avez pas le monopole du cœur", "Au revoir"… Autant de moments de télé de Valéry Giscard d’Estaing qui sont entrés dans la postérité et dont on se souvient tous. "La télévision est le premier pouvoir en France, et non le quatrième", aurait assuré celui qui a été le plus jeune président de la République en 1974. "VGE", comme on le surnomme, aura voulu illustrer la modernité et s’est énormément servi de la télévision tout au long de son septennat).
1 - "Vous n'avez pas le monopole du cœur"
On se souvient de ce débat télévisé de l'entre-deux-tours, au cours duquel Valéry Giscard d'Estaing a lancé à François Mitterrand sa fameuse tirade sur le "monopole du cœur". C'est en effet ce 10 mai que VGE a fait basculer l’élection de 1974. Un épisode mémorable de notre vie politique. Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand sont en effet au coude à coude dans les sondages quand ils s'affrontent dans ce duel décisif. La réplique arrive à un moment très tendu du débat. "Je trouve toujours choquant et blessant de s’arroger le monopole du cœur. Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du cœur. J’ai un cœur comme le vôtre qui bat à sa cadence et qui est le mien et ne parlez pas aux Français de cette façon si blessante pour les autres", assène VGE. Une répartie qui déconcertera François Mitterrand. Dans un entretien au Parisien en 2012, l'ancien président de la République confiera même en avoir discuté avec son rival. "Nous en avions parlé tous les deux par la suite et il m’avait confié: 'Votre phrase 'Vous n’avez pas le monopole du cœur' m’a déstabilisé, elle m’a coupé le souffle. Ce soir-là, j’ai perdu 300 000 électeurs'", avait confié Valéry Giscard d'Estaing.
2 - Un"Au revoir" entré dans la postérité
C'est une séquence qui est entrée dans la postérité. C'est avec cet"au revoir", sans doute le plus célèbre de la mémoire télévisuelle, que Valéry Giscard d'Estaing avait conclu son allocution aux Français, le 19 mai 1981. Une phrase souvent moquée par sa froideur et sa solennité. On voit sur les images de l'INA le chef de l'État se lever et laisser une chaise désespérément vide face à la caméra, alors que commence en fond sonore une interminable "Marseillaise". On ne s'en lasse pas.
3 - Le "poison" de l'affaire des diamants de Bokassa
Deux ans avant l'élection présidentielle de 1981, Valéry Giscard d'Estaing est empêtré dans un scandale de cadeaux de la part du dictateur de Centreafrique de l'époque, Jean-Bedel Bokassa. En 1979, Le Canard enchaîné révèle que le Président a reçu des cadeaux de sa part. C'est le début de l'histoire de l'"affaire des diamants", qui le suivra tout au long de la campagne présidentielle. Après avoir tenté d'échapper à l'affaire, le président Giscard d'Estaing sort de son silence le 27 novembre et oppose un "démenti catégorique et méprisant" aux allégations concernant la valeur des cadeaux qu'il aurait reçus. "Il faut, dit-il, laisser les choses basses mourir de leur propre poison". Une phrase qui restera dans les mémoires.
4 - Quand le Président chantait la Marseillaise à Verdun
En visite officielle à Verdun sur le Doubs, le président de la République, Valéry Giscard D'Estaing conclut un discours qui fera date en chantant l'hymne national "La Marseillaise". Malgré le manque de justesse, son intervention de ce 27 janvier 1978 marquera les esprits. Quelque 25 000 personnes étaient venues écouter le président de la République française. Ce dernier a alors prononcé un discours d’importance nationale, resté dans les mémoires comme étant celui du "Bon choix". Alors que son parti perd du terrain, il invite les Français à éviter une cohabitation politique à l'approche des législatives.
5 -Son improbable duo avec Claude François
Le 17 décembre 1975, lors de l'Arbre de Noël à l'Élysée, Valéry Giscard d'Estaing et Claude François partagent un duo inédit sur "Douce nuit" devant les enfants. "Je veux voir comment il chante, je vais lui apprendre une chanson", ironise le Président, qui s'installe devant un piano, avant d'entamer la mélodie. Claude François se joint alors à lui et fredonne la chanson des fêtes de Noël. Un duo aussi improbable que mémorable.