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Une de la couverture du "Times Magazine", interviews accordées à la "BBC" et à la presse italienne, la tournée promotionnelle de Valérie Trierweiler, pour son livre "Merci pour ce moment", fait grincer des dents la classe politique et la presse étrangère.

Valérie Trierweiler n’en a pas fini avec François Hollande. En pleine tournée promotionnelle de son livre Merci pour ce moment, bientôt traduit en anglais, l’ex-compagne du chef de l’Etat distille de nouveaux scoops aux médias étrangers, qui ne manquent pas d'émettre quelques railleries.

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Outre Rhin, le journal Der Spiegel compare le livre de Valérie Trierweiler à "320 pages de douleur, de jalousie et de vengeance", ajoutant qu’il s’agit d’un "règlement de comptes très privé avec le Président."La presse allemande tire toutefois son chapeau à la stratégie marketing de la journaliste de Paris Match. "Ces révélations arrivent au moment le moins opportun pour François Hollande", souligne le quotidien conservateur, Die Welt.

En Grande-Bretagne, destination choisie par Valérie Trierweiler pour entamer sa tournée promotionnelle, les tabloïds s’en donnent à cœur joie. Pour le Daily Mail, l’ex-compagne de François Hollande se transforme en "Rottweiler". Son livre "se lit comme un de ces films français d’art et d’essai au sujet d’une séparation théâtrale sauf que ce n’est pas une fiction, mais la vraie vie" selon The Economist.

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Pour Claude Posternak, expert en communication, Valérie Trierweiler fait fi du "respect du silence" auquel est soumise la compagne d’une personnalité politique. "Elle commence à faire rentrer dans la culture française ce que vivent les anglo-saxons du matin au soir, c'est à dire une surpondération de la vie privée dans la vie politique", a-t-il confié au micro de RTL.

Mais ce sont les Suisses qui fustigent le plus l’ex-première dame qu’ils accusent de "lacérer" avec sa "plume vengeresse" François Hollande. Le quotidien helvétique, Le Temps, tacle sans ménagement la journaliste et ses "confessions faussement naïves".

En France, les politiques ne sont pas en resteA droite comme à gauche, le tapage médiatique autour du livre sur la vie privée du Président échauffe les esprits.

Bruno Le Roux, leader des députés PS, condamne ces confidences qui engendrent un "business juteux". En France, Merci pour ce moment, s’est vendu à plus de 600.000 exemplaires. Traduits dans une douzaine de langues, il devrait rapporter à son auteur entre 1.3 et 1.7 million d’euros selon son éditeur, Laurent Beccaria.

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Invitée de Jean-Jacques Bourdin lundi matin, Nadine Morano n’a, comme à son habitude, pas mâcher ses mots, l’accusant de ridiculiser l’image de la France. "Si elle avait un peu une conscience de respect de son pays, elle ne se comporterait pas de cette manière, aller faire du fric sur son histoire personnelle, et aller critiquer celui qui est quand même, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, le chef de l'Etat."

Un point de vue sur lequel s’accorde également Jean-Christophe Cambadélis. Le chef du parti socialiste estime que Valérie Trierweiler "ne se rend plus compte des conséquences de ses propos. C’est une image déplorable des Français qui est présentée", a-t-il déclaré avant d’ajouter : "Je savais que la vengeance était un plat qui se mangeait froid, mais je ne savais pas que c’était un plat qui se mangeait en plusieurs fois."

La classe politique n’en a effectivement pas terminé avec cette "Shametour" - tournée de la honte. Valérie Trierweiler envisage de poursuivre sa tournée promotionnelle aux Etats-Unis, à Madrid et à Rome.

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