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une guerre des chefs pour la présidence de l’UMP qui a bien failli faire exploser le parti. Jean-François Copé et François Fillon ont déjeuné ensemble ce mercredi et sont tombés d’accord sur l’organisation de primaires destinées à désigner le candidat de la droite pour les présidentielles de 2017. Des primaires qui devraient donc être inscrites dans les nouveaux statuts de l’UMP, et qui étaient une des conditions de la sortie de crise que l’ancien Premier ministre et le nouveau leader du parti avaient signée le 17 décembre dernier.
Reconstruire la famille politique
« Il y aura des primaires à droite, c'est un principe qui est désormais acté » avait déclaré François Fillon à la sortie de la commission de révision des statuts de l’UMP. « Nous avons acté des modalités d'organisation de la primaire à la présidentielle » avait lui aussi confirmé Jean-François Copé. « Maintenant nous avons la charpente globale de nos nouveaux statuts et nous aurons une nouvelle réunion pour les finaliser à la mi-mai ». Le climat, aujourd’hui apaisé au sein de l’UMP, a donc permis aux ennemis d’hier de penser à l’avenir. « Je crois que c'était une manière très positive d'acter tout ce que nous avons fait ensemble depuis ces six mois derniers mois et de travailler à la reconstruction de notre famille politique » a-t-il ajouté à la sortie de son déjeuner avec François Fillon.
D'accord pour les primaires mais pas un mot sur la présidence du parti
Reste donc à mettre tout cela par écrit. Mais si le principe de primaires en vue des prochaines présidentielles semble scellé (un accord pour s'affronter de nouveau en quelque sorte), il n’a pas été question de la question qui fâche vraiment : celle de la présidence de l’UMP. Jean-François Copé a tenu de son côté à rappeler que la priorité essentielle était aujourd’hui de se préoccuper des Français. « Vous savez, la situation de la France est tellement grave que l'heure est vraiment à s'occuper d'abord des soucis des Français et à en finir avec la politique politicienne. Je crois que c'est important pour notre vie interne que ce travail d'écriture des statuts soit fait, mais croyez-moi le vrai sujet c'est d'abord les Français » a-t-il déclaré. Quant à une éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy, dont le retour est régulièrement évoqué, Jean-François Copé a éludé la question. « C'est une autre histoire qui s'écrira le moment venu » a-t-il indiqué au micro de BFM TV.