De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
"J’avais alerté Nicolas Sarkozy". Voici les propos du député UMP filloniste Dominique Dord rapportés au début du mois dernier par l’Express. Il y a quelques semaines, le magazine a en effet pointé "des dérapages dans les dépenses de l’UMP pour l’année 2012". Cette semaine, Le Point a révélé qu’il s’était lui aussi plongé dans les comptes de ce parti. Selon ses informations, Jean-François Copé aurait profité de la dernière campagne présidentielle pour surfacturer diverses prestations (traiteur, éclairage, retransmissions vidéo) à l’UMP et ce, au profit de deux de ses amis à la tête d’une société de communication. En tout, 8 millions d’euros auraient ainsi été détournés, assure l’hebdomadaire.
"Les surfacturations ? C’est improuvable !"Outre le fait de savoir si Jean-François Copé - qui ne cesse de clamer son innocence et a décidé de porter plainte contre Le Point - est véritablement en tort ou non, la question qui se pose désormais concerne Nicolas Sarkozy. Sous le feu des projecteurs au moment des faits présumés, le candidat de droite savait-il ce qui se passait supposément en coulisses ? "J’avais alerté Nicolas Sarkozy", a confié à l’Expess Dominique Dord, trésorier de l’UMP de 2010 à fin 2012. Estimant qu’on peut tout à fait "imaginer que tout cela ait été facturé allègrement", le député filloniste a poursuivi en rapportant l’échange qu’il a eu avec l’ancien chef d’Etat : " ‘Tu es sûr que tu ne laisses pas les copains de Jean-François Copé se gaver ?’ Il m’avait répondu : ‘non ! Les surfacturations ? C’est improuvable ! Combien vaut un meeting que j’organise dans des conditions d’urgence absolue ? Combien vaut le savoir-faire ? Certaines prestations sont très difficiles à évaluer’ ". De son côté, le député UMP Filloniste Lionel Tardy a lâché jeudi matin que "tout le monde savait" pour cette affaire de surfacturation. Ce serait d’ailleurs pour cette raison qu’il n’aurait pas souhaité participé au Sarkothon lancé en juillet dernier par Jean-François Copé pour éviter la faillite à l’UMP. Cette vaste opération d’appel aux dons avait été organisée après l’invalidation par le Conseil constitutionnel des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.
Et si Jean-François Copé a choisi d’écrire aux militants de l’UMP pour leur donner sa version des faits et démonter les accusations du Point à son encontre, Nicolas Sarkozy ne s’est toujours pas exprimé. Il faut dire que depuis sa défaite, le président s’est fait très discret. Et même s’il semble peu à peu vouloir revenir sur le devant de la scène, ses apparitions et ses déclarations publiques sont encore peu nombreuses.
Vidéo - Voeux de Jean-François Copé : l'UMP se met en ordre de marche pour 2014