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Militants de la première heure, élus à 20 ans à peine… Certains politiciens français sont tombés dedans quand ils étaient jeunes. Et cela fait maintenant des années qu'ils vivent de la politique.
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Ils sont "tombés dedans quand ils étaient petits" : Gérard Collomb

Il est, selon Libération, le roi des Gaules, après avoir longtemps été "l’indéboulonnable homme à poigne d’Emmanuel Macron", comme le décrivait 20 minutes. Et pour cause : il a été élu maire de Lyon en 1995, un poste qu’il n’a quitté que pour la place Beauvau, en 2017. Qu’il a finit par abandonner pour regagner son fief, il y a quelques mois.

Pourtant, ce mandat électoral pour lequel il est tant connu n’est pas son premier. Cela fait plusieurs décennies que Gérard Collomb, 71 ans, s’est engagé en politique. 5 pour être précis. Comme le rappelle Le Point, l’ancien baron socialiste n’a épousé la politique qu’en 1968, alors qu’il étudiait. "J’ai été rattrapé par la politique en khâgne. Sur les quais à Lyon, il y avait deux amphis, l’un était révolutionnaire, l’autre réformiste. Je suis devenu un leader réformiste", explique-t-il dans les colonnes du journal.

Par la suite, il participe à la refondation du PS dans la région, puis entrera au conseil municipal de la capitale des Gaules dès 1977. Il faut attendre 1981 pour qu’il exerce un premier mandat électoral : Gérard Collomb, qui a alors 34 ans, est élu député dans la 2ème circonscription du Rhône. Il est réélu en 1986.

Après deux défaites en 88 et 97, aux élections législatives, il devient sénateur du Rhône en 1999. Il est réélu en 2004, puis en 2014. En parallèle, il concourt pour la mairie de Lyon qu’il ne lâchera plus après l’avoir remportée, en 95.

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Politiquement, Gérard Collomb a longtemps été marginalisé à l’aile droite du Parti socialiste, rappelle Libération. C’est sans doute ce qui lui a permis de rejoindre Emmanuel Macron et entrer au gouvernement à 70 ans, après 49 ans de carrière politique…

Ils sont "tombés dedans quand ils étaient petits" : Gilbert Collard

Il est surtout connu pour ses performances médiatiques devant les juges. Mais Gilbert Collard n’est pas seulement un avocat célèbre. Il est également député, encarté au Rassemblement National (ex-FN) et conseiller municipal de Saint-Gilles, dans le Gard.

Cela fait maintenant 6 ans et 5 mois que le septuagénaire a été élu député dans la 2ème circonscription du Gard, lors des élections législatives de 2012. Mais son engagement – ou plutôt ses – sont nettement plus vieux que son seul mandat.

Comme le rappelle Marianne, avant d’être mariniste, Gilbert Collard était… Trotskiste. Il a été membre de la SFIO, puis du Parti Socialiste dès 1964 et jusqu’en 1992. Au total, ce premier engagement est donc vieux de 54 ans aujourd’hui.

C’est en 2012 qu’il s’engage en faveur de Marine Le Pen, non sans expliquer que cette soudaine transformation est tout à fait compatible avec ses précédents combats de jeunesse, alors qu’il défendait l’immigration et les droits des travailleurs immigrés…

Si Gilbert Collard n’a pas vécu à proprement parler de la politique, celle-ci l’aurait tout de même aidé à remplir son cabinet d’avocat et à faire "tourner la caisse enregistreuse", à en croire le témoignage de certains de ses clients "floués", publiés par l’Humanité.

Ils sont "tombés dedans quand ils étaient petits" : Ségolène Royal

Elle a failli être la première présidente de la République française – et pourrait peut-être l’être à l’avenir. Actuellement ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, Ségolène Royal semble ne pas avoir abandonné ses ambitions politiques.

Pour certains observateurs, elle est d’ailleurs un véritable ovni en la matière, comme l’écrit Libération.

Issue d’une famille conservatrice, dont le père flirt parfois avec l’extrême droite, Ségolène Royal s’engagera tout de même à gauche, pour le Parti Socialiste. C’est en 1978, soit il y a 40 ans, qu’elle y prend sa carte. Elle travaillera un temps au cabinet ministériel de Nicole Questiaux, ministre de la Solidarité nationale sous François Mitterrand.

En 1988, elle interpelle le président le jour de son investiture pour un second septennat. Elle lui demande alors une circonscription dans laquelle se présenter pour les élections du mois suivant. Elle gagne alors la deuxième circonscription des Deux-Sèvres, pourtant réputée imprenable pour la gauche.

Par la suite, elle sera plusieurs fois ministre, sous les gouvernements Bérégovoy (environnement), Jospin (enseignement scolaire auprès du ministre de l’Education nationale), Valls/Cazeneuve (environnement).

Elle est également élue députée des Deux-Sèvres en 1993, 1997 et 2002. Par ailleurs, elle est présidente du conseil régional de Poitou-Charentes 10 ans durant, de 2004 à 2014.

Ils sont "tombés dedans quand ils étaient petits" : Alain Juppé

Il est l’une des plus vieilles figures de la politique française. Alain Juppé, qui aurait souhaité se présenter à la dernière élection présidentielle s’est engagé il y a au moins 43 ans.

L’ancien Premier ministre assure avoir manifesté pour la première fois en mai 68. Il a d’ailleurs voté pour Alain Krivine, candidat communiste, lors de l’élection présidentielle de 1969 rapporte Le Monde.

En 1976, il commence à travailler pour Jérôme Monod, directeur de cabinet de Jacques Chirac, à l’époque Premier ministre. Il adhère au RPR dès sa fondation et en sera le délégué national aux études entre 1977 et 1978, année où il est battu aux élections législatives.

Il remporte ses premiers mandats électoraux à Paris, face à des listes de gauche, en 1983 et en 1989. En 1984, il est élu député européen. Il devient député de Paris en 1986.

Le "meilleur d’entre nous" a également exercé plusieurs missions ministérielles : ministre délégué au Budget entre 1986 et 1988, période pendant laquelle il était également porte-parole du gouvernement. Entre 1993 et 1995, il a été ministre des Affaires étrangères, puis Premier ministre entre 1995 et 1997. Sous Nicolas Sarkozy, il passera également par plusieurs maroquins : ministre de l’Ecologie pour un mois en 2007, ministre des Affaires étrangères et européennes entre 2011 et 2012. Maire de Bordeaux pendant 12 ans et président de sa métropole depuis 4 ans, Alain Juppé donne sa démission pour rejoindre le Conseil constitutionnel le 13 févier 2019.

Ils sont "tombés dedans quand ils étaient petits" : Jean-Luc Mélenchon

Depuis le 27 juin 2017, Jean-Luc Mélenchon est le président du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale. Il est également député de la 4ème circonscription des Bouches-du-Rhône.

C’est en 1968, il y a 50 ans, qu’il rejoint l’Organisation communiste internationaliste (OCI), révèlent L. Alemagna et S. Alliès dans leur enquête Mélenchon le plébeien (Robbert Laffont). En 71, il devient président de l’union locale étudiante (UGEB) avant d’intégrer le bureau national de l’UNEF-US en 74.

En 1986, il devient le benjamin du Sénat. Il a alors 35 ans. "Je suis pourri d’ambition, et de mandat, je l’ai voulu pour faire enfin de la politique sur des thèmes aigus, qui demandent du temps et de la durée. Le débat politique a besoin de gens comme moi", déclare-t-il alors, comme le rappelle Le Figaro. Il occupera le poste jusqu’en avril 2000, soit pendant 13 ans, avant de le retrouver en octobre 2004 et le quitter à nouveau en janvier 2010.

De 2009 à 2017, il est également élu député européen.

Jean-Luc Mélenchon a aussi exercé des fonctions ministérielles : de 2000 à 2002, il est ministre délégué à l’Enseignement professionnel, dans le gouvernement de Lionel Jospin.