De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les sénateurs ont choisi de se ranger du côté des retraités. La chambre haute, où La République en Marche n’a pas la majorité, a voté mardi soir un amendement proposé par Elisabeth Doineau, sénatrice de Mayenne, rapporte Public Sénat. Alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018 voté à l’Assemblée nationale a validé l’augmentation de 1,7 point de la Contribution Sociale Généralisée, la sénatrice a proposé un texte annulant cette hausse pour les retraités.
Pour défendre son amendement, Elisabeth Doineau a évoqué la question de la compensation. Si les salariés verront leurs charges baisser pour équilibrer cette hausse, ce n’est pas le cas des retraités : "De cette politique de compensation sont néanmoins exclus 2,5 millions de retraités", a ainsi déclaré l’élue. Elle a proposé à la place une hausse de 0,7 point de la TVA. "Remboursée à l'exportation et payée à l'importation", cette hausse favorisera selon la sénatrice "la compétitivité de notre économie tout en faisant contribuer les consommateurs étrangers au financement de notre système de protection sociale".
C'est l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot
L’amendement d’Elisabeth Doineau adopté par un vote à main levé, contre l’avis du gouvernement, a toutefois très peu de chance de passer à l’Assemblée nationale, où l’exécutif a une large majorité. Cela n’a toutefois pas manqué de susciter l’effroi chez certains, dont Gérald Darmanin, ministre du Budget et des comptes publics, sur Twitter.
C'est sans surprise que le texte prévu par le gouvernement, et donc sans l’amendement voté hier au Sénat, devrait être adopté lors d’un vote le 21 novembre. La hausse de la CSG de 1,7 point concernera les retraités touchant plus de 1200 euros par mois.