De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il a tenu parole. Sitôt réélu contre Marine Le Pen après avoir passé de longues semaines - sinon des mois ! - à organiser ce duel, rappelle Le Monde, Emmanuel Macron a commencé par faire ce qu’il n’avait jamais amorcé pendant son premier mandat. Il a nommé une femme à Matignon : Elisabeth Borne. L’ancienne ministre du Travail, également passée par la Transition écologique et solidaire ainsi que par les Transports, succède donc à Jean Castex, après une période de flottement conséquente. Elle doit désormais répondre à plusieurs urgences identifiées par l’exécutif, dont certaines constituent des chantiers politiques et prioritaires. D’autres, ceci étant dit, sont un peu plus abstraits ou ne ressemblent pas - de près comme de loin - à des réformes à engager.
La première des priorités de la deuxième femme à siéger à Matignon est évidente, informe ainsi Le Télégramme sur son site. Elle est intimement politique et électorale : il s’agit de gagner les élections législatives, attendues pour les dimanches 12 et 19 juin 2022. Elisabeth Borne a donc pour mission “d’insuffler l’élan pour obtenir la majorité” à l’Assemblée nationale, écrivent nos confrères. Cela conditionne mécaniquement les annonces qu’elle est en mesure de réaliser dans les semaines qui viennent : programmer une première réforme impopulaire pourrait considérablement restreindre les chances des listes Macronistes.
Les priorités d’Elisabeth Borne : ce qui ne relève pas des réformes
Autre évolution attendue par Emmanuel Macron : Elisabeth Borne se doit d’incarner une “méthode refondée”. Le chef de l’Etat n’entend plus présider comme il a pu le faire par le passé et il attend de sa contributrice qu’elle gouverne différemment. Elle devra donc faire preuve de plus de concertation, permettre davantage de dialogue… Au regard, notamment, de certains sujets particulièrement explosifs. Comment ne pas penser à la réforme des retraites ?
Elisabeth Borne : les réformes qu’elle va engager vite
Le bilan de l’ancienne ministre a compté avant de la propulser à Matignon. Etant passée par le ministère de la Transition écologique, elle apparaissait toute qualifiée pour conduire un mandat placé sous le signe de la “planification écologique”. C’est l’une des priorités initialement identifiées par Emmanuel Macron, mais c’est loin d’être la seule, en témoigne L’Internaute, qui revient sur son site sur les dessous de cette nomination.
Dans les faits, Elisabeth Borne devra aussi s’assurer d’agir pour le pouvoir d'achat des Françaises et des Français. Le précédent gouvernement a déjà multiplié les mesures en la matière, à l’aide du bouclier tarifaire ou de la remise de 15 centimes sur le litre de carburant acheté. Plusieurs de celles-ci devraient être prolongées mais le gouvernement travaille aussi à l’élaboration d’un “dispositif pérenne et mieux ciblé” en matière des prix du carburant. Sans oublier, bien sûr, toutes les revalorisations promises.
Les priorités d’Elisabeth Borne : la réforme des retraites ?
Le président de la République en a fait l’une des priorités de sa campagne : Elisabeth Borne devra conduire - et le faire rapidement - la réforme des retraites annoncée par Emmanuel Macron. Il s’agit donc de repousser l’âge légal de départ à la retraite jusqu’à 64 ans et peut-être même jusqu’à 65 ans. Mais aussi de revaloriser un certain nombre de petites pensions - toutes celles perçues par des anciens actifs ayant suffisamment cotisé pour prétendre au taux plein et dont le montant de la rémunération n’atteint pas 1 100 euros.
Dans les faits, cette réforme des retraites apparaît plus essentielle que d’aucuns pourraient le penser, ainsi qu’à eu l’occasion de l’expliquer Edouard Philippe (sous réserve, bien sûr, de souscrire à la vision de l’exécutif !). Elle est nécessaire à la réalisation d’importantes économies à venir et permet donc au gouvernement de maintenir une certaine rigueur budgétaire.