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L’ancien Premier ministre travaille-t-il à l’élaboration d’un programme ? Une chose est sûre : il n’a pas cessé de réfléchir à la façon dont il faudrait mener le pays après son départ de Matignon. S’il n’entend a priori pas se lancer dans la course pour l’Elysée d’ici au prochain scrutin présidentielle, Edouard Philippe espère pour autant compter en cas de second plébiscite pour le chef de l’Etat. Ses réflexions, ainsi que le nouveau parti politique qu’il a prévu d’inaugurer le samedi 9 octobre au Havre constituent donc autant de moyens de faire pression sur la potentielle ligne d’Emmanuel Macron en 2022.
Le juppéiste n’a pas manqué de le dire : il apportera son soutien "complet" à l’hôte de l’Elysée, en vue du scrutin de 2022. Et le transfuge de la droite d’égrener quelques unes des raisons qui le poussent à voir en Emmanuel Macron la personnalité dont la France à besoin : il est avant tout question de "loyauté", mais aussi de cohérence ainsi que de la nécessité d’"accentuer" les réformes déjà engagées — la logique à l’oeuvre depuis le début de la mandature, fait savoir Europe 1 sur son site. Ce n’est pas tout ! Selon lui, l’ancien banquier d’affaires est "fait d’un métal" dont il ne voit "pas beaucoup la trace dans tous ceux qui sont candidats aujourd’hui à l’élection présidentielle".
Edouard Philippe veut peser sur l’élection présidentielle de 2022… et réformer les retraites
Pour Edouard Philippe, le constat est simple : le président avance dans la bonne direction mais, à bien des égards, il faudrait aller plus loin. Prendre les décisions complexes mais nécessaires qui, indubitablement s’astreignent peu à peu. "Nous préférons continuer à danser au-dessus du volcan que prendre les mesures, drastiques - et parfois amères -, qui s'imposent", a-t-il récemment déclaré dans les colonnes de Challenges, à qui il accordait une longue interview et dont Sud-Ouest se fait l’écho. Et lui de poursuivre, sans ambages, estimant que "la première réforme à faire est celle des retraites". Explications.
Repousser l’âge de départ à 67 ans : le nouveau plan retraite d’Edouard Philippe
La dette publique inquiète visiblement l’ancien locataire de Matignon, qui a cependant identifié un poste de dépense sur lequel il pourrait être efficace d’intervenir. "Ce n'est pas une mesure facile à porter", prévient-il, non sans assurer que la transformation "peut-être progressive".
"À près de 330 milliards, les pensions constituent de loin le premier poste budgétaire - plus d'un quart de la dépense publique - et le premier foyer d'économies possibles", détaille le maire du Havre, pour qui "la seule solution raisonnable est donc d’allonger la durée de vie active en repoussant l’âge de départ à la retraite à 65, 66 ou 67 ans".
"Ceux qui promettent de régler la question des retraites sans augmenter la durée de la vie active mentent aux Français", poursuit-il, avant d’évoquer l’autre volet de la réforme qu’il voudrait mener… et qui diffère considérablement de celle qu’il a pourtant défendu pour le président de la République…
La réforme des retraites selon Edouard Philippe : ce qui diffère avec Emmanuel Macron
A l’inverse du président de la République, l’ancien chef du gouvernement prône donc bien davantage une réforme dite "paramétrique" — c’est-à-dire qui agit sur les paramètres du système pré-existant plutôt que de le transformer en profondeur. Cependant, cela ne signifie pas que la dimension universelle ait été complètement abandonnée dans le projet que nourrit aujourd’hui Edouard Philippe. Il prône simplement la conservation de certains régimes distincts. De quarante-deux, ainsi que fonctionne aujourd’hui le modèle de solidarité inter-générations en France, il souhaite passer à trois : un pour les salariés, un pour les fonctionnaires et un dernier pour les indépendants.
Ce n’est pas le seul point sur lequel l’ancien Premier ministre s’éloigne de l’exécutif. Il a aussi dit tout son scepticisme à propos du revenu d’engagement pour les jeunes, qu'a promis Emmanuel Macron. "Distribuer un revenu pour les jeunes en prenant le risque de désinciter à l'entrée sur le marché du travail me paraît en revanche plus contestable", a-t-il affirmé.