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Guerre en Ukraine, inflation, crise politique… L’année 2022 a comporté son lot de défis pour Emmanuel Macron. Depuis les Gilets jaunes en 2019, puis le Covid-19 en 2020, les crises s’enchainent en Europe et sur le territoire français.
C’est donc une nouvelle année pour le moins peu reposante qui s’achève pour le chef de l’Etat, fraîchement réélu en mai. Mais celle qui s’annonce ne promet pas d’être plus calme, puisque d’importants défis s’annoncent d’ores et déjà.
D’un point de vue politique, le gouvernement entamera l’année avec un désavantage. Suite aux élections législatives du mois de juin, il ne dispose plus de la majorité à l’Assemblée nationale et doit désormais composer avec les oppositions. Or, pour la rentrée 2023, l’agenda de l’Hémicycle est chargé et d’importantes lois doivent être votées, à l’image de la très discutée réforme des retraites.
L’épineux dossier de la réforme des retraites
A gauche comme à l’extrême droite, cette réforme si importante aux yeux d’Emmanuel Macron est très critiquée. Seul le parti traditionnel de droite Les Républicains, dont Éric Ciotti a récemment pris les rênes, pourrait potentiellement accepter de voter le fameux texte, donnant ainsi espoir à la majorité de faire passer cette loi par la voie parlementaire.
Mais rien n’est joué pour le moment et l’usage de l’article 49-3 de la Constitution n’est pas exclu par le gouvernement pour faire adopter ce texte sans obtenir l’aval des députés. Cependant, c’est un outil particulièrement décrié par le peuple et son utilisation pour faire passer une réforme massivement rejetée par les Français risquerait d’alimenter, encore davantage, l a colère sociale qui gronde dans les rues.
Réforme des retraites : les potentielles retombées dans la rue
"La messe est dite, Emmanuel Macron veut aller à l’affrontement", déclarait François Hommeril, le président de la CFE-CGC dans les colonnes du Monde le jeudi 8 décembre 2022, alors que la Première ministre Elisabeth Borne s’était entretenue avec plusieurs responsables syndicaux dans le but de discuter de la réforme. Les termes sont donc posés. Si le texte est adopté, la réponse des syndicats sera immédiate et bruyante, d’autant plus si l’article 49-3 est utilisé.
Mais ils ne seront probablement pas les seuls à manifester puisque la gauche pourrait bien descendre elle aussi dans la rue. Mathilde Panot, présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale avait déjà promis de "combattre pied à pied" le texte dans l’Hémicycle quitte à utiliser la carte de l’obstruction parlementaire en faisant pleuvoir les amendements, rappelle TF1.
Mais bien outre la réforme des retraites, la colère sociale est déjà bien présente dans toute une partie de la population française.
Vers une nouvelle crise des Gilets jaunes ?
En 2023, Emmanuel Macron devra également composer avec la colère sociale qui ronge le peuple français. En un an, entre novembre 2021 et novembre 2022, la côte de popularité du président de la République a chuté de 8 points, passant de 44 % d’avis favorables l’année dernière à 36 % aujourd’hui, selon une étude réalisée par Ipsos pour Le Point en novembre 2022.
Plusieurs éléments peuvent expliquer cette situation. Tout d’abord, le contexte inflationniste de ces derniers mois, accompagné par une baisse constante du pouvoir d’achat, a alimenté une colère sociale toujours grandissante. A cela s’ajoute également la crise de l’hôpital public, combinée aux grèves des médecins et aux importantes pénuries de médicaments.
Mais c’est aussi la crise énergétique qui a mis le feu aux poudres. En effet, entre les pénuries de carburants, la hausse des factures d’énergies et la menace de coupure d’électricité qui plane au-dessus du territoire, la colère gronde dans les rues et pourrait bien éclater dans les semaines ou les mois à venir.