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Si l'officialisation des nouveaux entrants au Panthéon sera prononcée vendredi par François Hollande, des rumeurs sur les noms de ceux-ci ont déjà fuité dans la presse française. Planet.fr vous propose de découvrir la vie de ces Français.
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Le Panthéon

A l'origine destiné à être une église, selon un souhait prononcé par Louis XV, le Panthéon est finalement devenu un monument qui célèbre les personnalités Françaises. François Hollande a annoncé qu'il officialisera vendredi les choix des nouveaux pensionnaires du Panthéon. Cependant, la presse évoque depuis quelques jours l'entrée de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, de Jean Zay, de Pierre Brossolette et de Germaine Tillion. Planet.fr revient sur la vie de ces quatres Français.

Germaine Tillion

Morte le 19 avril 2008 à l'âge de 100 ans, Germaine Tillion était ethnologue. Entre 1934 et 1940, elle a réalisé quatre séjours en Algérie. Puis elle est rentrée en France, au moment de l'armistice signé par le maréchal Pétain, pour résister aux Allemands. Son premier acte de résistance est de donner les papiers de ses proches à une familles juive, a rapporté sa biographie. Elle a fondé le réseau de résistance du Musée de l'homme.En 1942, elle est dénoncée par un prêtre, l'abbé Alesch, puis incarcérée et envoyée avec sa mère dans un camp de déportés. De son séjour, elle a rapporté un livre et une operette, Le Verfügbar aux enfers, présentée en 2007 au Théâtre du Châtelet.Après la guerre, Germaine Tillion s'est engagée politiquement. Si elle s'est décrite comme une "vieille gaulliste", elle a néanmoins travaillé avec le trostkiste, David Rousset. Cette résistance a ainsi contribué à la création en 1951 de la Comission internationale contre le régime concentrationnaire, qui dénonça notamment l'existence des goulags en URSS.

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Jean Zay

Jean Zay a été ministre de l'Education nationale sous le front populaire durant la IIIème République. A la suite de la déroute de l'armée française, en 1940, il a quitté, avec 26 autres parlementaires, l'Hexagone pour se rendre au Maroc. Arrêté à Casablanca, il est ensuite renvoyé en métropole et est interné à la prison militaire de Clermont-Ferrand. Durant plusieurs mois, une campagne de presse orchestrée par Philippe Henriot, ministre de l'Information du gouvernement de Vichy, a réclamé la condamnation à mort du "juif Jean Zay". Il est finalement assassiné par trois miliciens, mandatés par le ministre de l'Intérieur de l'époque, le 20 juin 1944.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz, résistante

Née en 1920 et morte en 2002, la nièce de Charles de Gaulle a résisté durant la seconde guerre mondiale dans le réseau du Musée de l'homme. Geneviève de Gaulle-Anthonioz a été déportée dans le camp de concentration de Ravensbrück en février 1944. A la fin de la guerre, elle a d'abord intégré le cabinet d'André Malraux au ministère de la Culture, puis est devenue en 1964 la présidente de l'Aide à toute détresse. Militante de la cause des démunis, elle a rédigé en 1995 un rapport sur la pauvreté. Elle a été la première femme à recevoir la grand-croix de la Légion d'honneur.

Pierre Brossolette

Né le 25 juin 1903, Pierre Brossolette était un journaliste durant les années 1930. Durant la guerre, il s'est engagé dans la résistance en rejoignant le mouvement du Musée de l'homme fondé par Germaine Tillion. Arrêté en mars 1944 par la Gestapo, il a été torturé durant deux jours avant de profiter d'un moment d'inattention de son geôlier pour se jeter par la fenêtre.L'évocation de sa panthéonisation en 2013 a suscité une polémique. Si Robert Badinter ou Mouna Ozouf souhaitaient que Pierre Brossolette soit présent au Panthéon, d'autres ont affirmé que cet honneur constituerait un affront à la mémoire de Jean Moulin. Le journaliste avait contesté l'unification de la résistance intérieure effectuée par le proche du général de Gaulle.