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"Le niveau de vie des retraités, on doit le préserver", affirmait avec force Emmanuel Macron, alors qu’il n’était que candidat à l’élection présidentielle, en mars 2017. Un engagement d’ailleurs répété à multiples reprises. Ainsi, devant Jean-Jacques Bourdin, il promettait que, "toutes les petites retraites auront le pouvoir d’achat protégé", s’il était amené à s’emparer des plus hautes fonctions de l’Etat, ainsi que le rappelle le Huffington Post sur sa chaîne YouTube. Le futur président continue : face à François Fillon, à l’occasion du premier débat télévisé de la campagne, il assène : "Je n’approuve pas d’aller plus loin, durant le quinquennat à venir, pour faire des économies sur le dos des retraités comme vous le proposez". Le message est clair. Mais peut-on dire du chef de l’Etat qu’il a tenu parole, à quelques mois du match retour ?
En pratique, la ligne du candidat et celle du président ont présenté quelques divergences… de taille. Ainsi, en 2019, son Premier ministre déclarait "faire le choix du travail" par rapport à celui des retraites, ainsi qu’il l’expliquait à nos confrères du Journal du Dimanche dans une longue interview (article abonné). Il assumait alors "le risque d’une perte de pouvoir d’achat pour les retraités et les familles" et revendiquait "privilégier la rémunération de l’activité par rapport aux aides sociales", insiste le titre de presse. Cela n’empêchait pourtant pas Edouard Philippe d’assurer que les pensions de retraites continueraient à progresser ! Simplement… de façon plus modérée, promettait-il à l’époque.
Emmanuel Macron est-il vraiment le président du pouvoir d’achat des retraités ?
En pratique, tempère Le Figaro, il est possible d’identifier assez aisément les grands gagnants des différentes mesures fiscales décidées par Emmanuel Macron. Difficile de dire qu’il s’agit des retraités, ou des ménages modestes. Au contraire, en vérité : ce sont bien davantage les foyers appartenant à la classe moyenne… et ceux comptant parmi les plus aisés. Le président, qui a en grande partie été élu par les retraités, n’en est peut-être pas pour autant le meilleur défenseur.
CSG, sous-indexation des pensions… Ce que Macron a réservé aux retraités
Force est de constater, en effet, que la politique du chef de l’Etat a laissé tout ou partie des retraités sur le bord de la route. Ces cinq dernières années, pour n’évoquer que celles-ci, leur pouvoir d’achat a connu plusieurs baisses régulièrement documentées par Planet. Certaines ont d’ailleurs poussé les assurés dans la rue.
C’est le cas de la hausse de la CSG, sur laquelle le gouvernement a fini par revenir en raison de la colère manifeste des retraités. Bien sûr, il faut aussi parler de la sous-indexation des pensions des régimes de base - l’Etat n’ayant pas la main sur la gestion de l’essentiel des régimes complémentaires - qui leur a aussi coûté beaucoup. Sans oublier, bien sûr, l’inflation. Cette dernière ronge d’autant plus leur pouvoir d’achat que leurs rémunérations n’ont pas été revalorisées.
D’une façon globale, le confort de vie des retraités, qui reste statistiquement supérieur à celui du reste de la population, est en chute. L’action d’Emmanuel Macron à ce sujet n’est pas sans impact.
Qui sont les retraités qui s’en sortent mieux après le mandat d’Emmanuel Macron ?
Pourtant, observe Le Figaro, certains retraités s’en sortent mieux - ou bien, à tout le moins - depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Il ne s’agit pas des retraités relativement aisés puisque les études de l’Institut des Politiques Publiques (IPP) illustrent bien qu’ils font partie des plus malmenés par la situation actuelle. Seuls les "ultra-riches", qui comptent parmi les 1% des retraités les plus fortunés, ont réellement profité de la situation.
Les plus modestes, aujourd’hui bénéficiaires de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa, ex-minimum vieillesse) ont aussi vu leur situation financière s’améliorer.
Du reste, il serait faux de dire que le président n’a pas du tout travailler à faire progresser le pouvoir d’achat des Françaises et des Français : comme le rappelle Libération, il a effectivement revu à la baisse le taux de la deuxième tranche de l’impôt sur le revenu, passé de 14% à 11% en 2020. Il a aussi amorcé la suppression progressive de la taxe d’habitation sur les résidences principales pour l’ensemble des ménages. Mais rien de tout cela, insistent nos confrères, ne suffit à faire de lui le "président de la hausse du pouvoir d’achat" : d’autres paramètres entrent évidemment en jeu parmi lesquels la conjoncture, le dynamisme ou le recul de l’activité économique hexagonale...