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Il a su convaincre les Françaises et les Français. Pas tous, bien sûr, mais plus que la dernière fois… et suffisamment pour arriver en tête du premier tour. Emmanuel Macron, président sortant et candidat à sa propre succession a réuni 9 783 058 suffrages, soit 27,8 % des voix exprimées le dimanche 10 avril 2022. A titre de comparaison, il rassemblait 8 656 346 électeurs en 2017, ce qui représentait alors 24,01 % des votants s’étant déplacés. C’est un gain total de près d’un million de voix, une situation rare dans l’histoire de la Vème République. Comme en 2017, il lui faudra donc affronter Marine Le Pen lors du deuxième tour de l’élection, qui se tiendra le 24 avril 2022. Avant cela, ils ont eu l’occasion de croiser le fer au sujet de leurs projets respectifs le mercredi 20 avril lors du traditionnel débat d’entre-deux tours.
L’un des sujets qu’il convient d’aborder n’est autre que celui de la succession. Avant le début de la guerre en Ukraine, les Françaises et les Français s’étaient passionnés pour la question de l’héritage et de sa transmission. Dès lors, et sans surprise, l’essentiel des candidats s’étaient alors positionnés sur la question. Le plus souvent en faux avec un récent rapport publié par le Conseil d’analyse économique, comme l’expliquait Planet. Qu’en est-il, au juste, d’Emmanuel Macron ?
Succession : quelle est la logique du projet d’Emmanuel Macron ?
Comme de nombreux autres candidats avant lui, le président sortant s’est prononcé en faveur de l’allègement général des droits de succession et de donation. Dans le détail, il défend deux mesures qui pourraient, selon lui, revitaliser l’héritage et permettre aux plus jeunes de mieux se lancer dans la vie active. C’est aussi l’occasion de réintégrer un capital dans l’économie réelle. Récapitulatif des propositions à connaître.
Donation : de nouveaux abattements sous Macron ?
Le président de la République prévoit donc de faciliter les donations et de revoir les plafonds d’abattement fiscal sur les transmissions.
Dans la pratique, avant toute réforme, il est possible de donner jusqu’à 100 000 euros à son enfant sans payer d’impôt. Le montant donné est réinitialisé tous les 15 ans. Si Emmanuel Macron est réélu, il entend le porter à 150 000 euros, mais ne toucherait pas à la période évoquée, informeCapital.
Une proposition qui va dans le sens de ce qu’attendent les Françaises et les Français, expliquait l’économiste Philippe Crevel dans nos colonnes. Pour autant, poursuivent nos confrères, difficile de dire que la majorité d’entre eux en profiteraient réellement : le patrimoine moyen, dans l’Hexagone, n’excède pas 118 000 euros.
Succession : plus de facilités à transmettre
Emmanuel Macron se démarque des autres candidats en matière de succession. Pour cela, il a décidé d’aborder la question de la transmission en ligne indirecte. Le président sortant estime en effet que le modèle de transmission à la française n’est pas assez efficace pour permettre de léguer à des proches qui ne sont pas des ascendants directs.
Il entend donc, en cas de réélection, revoir à la hausse le montant des abattements en vigueur en France. Si son programme est appliqué, toute parent pourrait transmettre jusqu’à 100 000 euros à un frère, une sœur, une nièce, un neveu ou un petit enfant sans avoir à s’acquitter du moindre impôt. Cela vaut également pour les enfants de conjoints, dans le cadre d’une famille recomposée.