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Jusqu'à mercredi, Mohamed Saou était le référent du mouvement "En Marche !" dans le Val-d'Oise, parti qui soutient Emmanuel Macron pour la présidentielle. Depuis sa désignation en novembre 2016, le nombre d’adhérents dans ce département est "passé de 400 à 4 000", assure-t-il à Libération. Jeudi soir sur France 2, Emmanuel Macron a d'ailleurs salué son "travail remarquable".
Et pourtant, il a été mis en retrait de la campagne d'Emmanuel Macron à la demande de celui-ci. En cause ? Un post Facebook de Céline Pina, ancienne élue de Jouy-le-Moutier, connue pour ses positions contre le voile. Dans ce commentaire, relayé sur les réseaux sociaux, l’ex-conseillère régionale s’offusque d’anciens posts Facebook de Mohammed Saou. Elle l’accuse notamment de mettre "son identité musulmane en avant dans beaucoup de ses prises de position" et d’avoir partagé des tweets de Marwan Muhammad, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France.
"Je suis Français, républicain, et oui, je suis musulman"
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Dans son message, Céline Pina indique avoir " transmis l’information à l’entourage d’Emmanuel Macron". Le message a bien été reçu puisque le lendemain, mercredi 6 avril, Aurore Bergé, ancienne responsable de la communication numérique d’Alain Juppé ralliée en février à Emmanuel Macron, fait savoir que Mohammed Saou a été mis sur la touche.
Dans un communiqué, le secrétaire général du mouvement "a demandé à la commission d'éthique d'En Marche d'émettre un avis sur le fond des propos qui sont reprochés à M. SAOU lorsqu'il n'était ni référent, ni même adhérent d'En Marche, afin de déterminer s'ils ont dépassé ou pas le cadre de libre expression qui a cours au sein de notre mouvement." Toutefois, Richard Ferrand indique que "M. SAOU reste référent départemental d'En Marche pendant la durée des travaux de la Commission, mais il a accepté de se mettre en retrait de ses fonctions."
"Je suis Français, républicain, et oui, je suis musulman, mais je ne suis lié de près ou de loin avec aucun extrémisme", a déclaré Mohammed Saou qui se dit déçu qu’En Marche ne l’ait pas clairement soutenu. "Il y avait 100 référents départementaux : dans le 95, on a nommé quelqu’un qui s’appelle Mohamed. Ça n’a peut-être pas plu a tout le monde", tacle-t-il
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