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La Banque de France, l'Institut Montaigne, la Bourse... tous dénoncent les uns après les autres le programme économique de Marine Le Pen. Celle-ci l'avait présenté le 4 février dernier, lors de son meeting de lancement de campagne à Lyon. Parmi les 144 propositions de la présidente du FN : un référendum sur la sortie de l'UE, la r etraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisations, une baisse "immédiate" de 5% des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, le maintien des 35 heures, négociables par branches, la défiscalisation des heures supplémentaires...
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Pour la Banque de France, une sortie de l'euro coûterait 30 milliards d'euros
Le 13 février dernier, la Banque de France (BDF) a attaqué le premier point : la sortie de la monnaie unique avec un retour au franc. Pour François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la BDF, cela coûterait plus de 30 milliards d'euros rien que pour les intérêts de la dette publique.
Du côté de la banque américaine JP Morgan, on estime qu'une victoire de Marine Le Pen profitera à l'Allemagne. "Nous pensons que les titres financiers allemands seront des valeurs refuge lors de l'élection [française] et gagneront clairement en cas de victoire de Le Pen", estiment les analystes de la banque cités par CNBC. En janvier déjà, la banque suisse Crédit Suisse estimait que "l''élection présidentielle française en avril-mai est le scrutin qui représente le plus grand risque existentiel pour l'Europe et celui qui devrait le plus préoccuper les marchés", selon une note envoyée à ses clients le 9 janvier.
Les banquiers Anglo-Saxons redoutent une victoire de Marine Le Pen
Les marchés financiers ont d'ailleurs intégré l'hypothèse d'une victoire de Marine Le Pen. Et cette hypothèse les effraie... "A Davos, les banquiers Anglo-Saxons n'avaient quasiment que son nom à la bouche : Marine Le Pen a-t-elle une chance de gagner ? Veut-elle vraiment sortir de l'euro ?", relate Les Echos. La récente annonce du ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron leur a redonné le sourire. Car pour les investisseurs, cela éloigne le spectre d'une victoire de Marine Le Pen. Ainsi, dès l'annonce du président du MoDem, le CAC 40 est repassé dans le vert, de même pour la parité euro/dollar.
Enfin, mercredi, l'Institut Montaigne a fait savoir qu'une sortie de l'euro coûterait, à long terme, 9 points de PIB et 500 000 emplois à l'économie française. Il s'agit du scénario médian du think tank libéral, qui élabore deux autres hypothèses : un scénario "favorable" (perte de PIB de 0,6% au bout d'un an et de 4% à long terme) et un scénario "défavorable" (-3,2% au bout d'un an et -13% à long terme). Sur TF1 le jour même, Marine Le Pen s'est empressée de critiquer la déontologie de l'Institut Montaigne.
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