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L’élection à la présidence du parti Les Républicains aura lieu le week-end du 3 décembre prochain. Depuis leur défaite spectaculaire à la dernière élection présidentielle – leur candidate Valérie Pécresse n’avait récolté que 4.8% des voix au premier tour – le parti semble affaibli par les clivages idéologiques conséquents en son sein. En effet, leur stratégie pour le moins fluctuante vis-à-vis de la majorité présidentielle semble se retourner de plus en plus contre eux.
L’écart se creuse ainsi dans leur rangs entre les députés "macronistes" plus ou moins assumés et ceux se rapprochant de plus en plus de la droite identitaire et nationaliste, comme l’a confié l’historien spécialiste de la droite française Gilles Richard au Monde. Ce sont cependant ces derniers qui semblent prendre le plus de place dans la course à la présidentielle du parti.
Présidence LR : le vote de la dernière chance pour un parti en déclin
Le nouveau numéro un du parti sera désigné par le biais d’un vote en ligne au cours du week-end du 3 et 4 décembre prochains. Ce soir aura lieu sur LCI le premier et unique débat entre les trois candidats. Seront abordés les sujets du régalien, de la politique sociale et économique, de l’écologie et de l’international, notamment au travers du prisme de la guerre en Ukraine.
L’ex-président Nicolas Sarkozy serait le dernier à avoir "fait vibrer la droite" selon Emilien Houard-Vial, spécialiste de la droite partisane dont les propos ont été rapportés par Public Sénat. Cependant, il ne fait pas bon de s’afficher en sarkozyste chez les Républicains d’aujourd’hui. En cause : l’ancien chef de l’Etat n’avait pas exprimé de soutien à Valérie Pécresse lors des présidentielles, préférant inciter au vote Macron. Les 3 candidats à la présidence du parti se retrouvent sur un point : ils souhaitent incarner l’opposition, la vraie, et se déclarent tous ouvertement anti-macronistes.
Ils présentent par ailleurs des profils très différents. On retrouve une constellation opposant un favori, un rassembleur ayant déjà fait ses preuves, et un jeune challenger…
Le favori de cette élection n’est autre qu’Eric Ciotti, qui avait déjà défié Valérie Pécresse lors des primaires du parti au printemps dernier. Sa défaite au profit de la candidate à la présidentielle avait beaucoup étonné. Il doit sa carrière à Nicolas Sarkozy, et incarne, à l’image de son père politique, une droite décomplexée et radicale, identitaire même. Et pour cause : la course après le RN se poursuit depuis que les idées de l'extrême droite semblent gagner en popularité chez les électeurs. Eric Ciotti incarnerait ainsi un barrage, au sein de son parti, face aux tendances pro-européennes et de centre-droit, qui semblent aujourd’hui être la chasse gardée de la majorité présidentielle. Même s’il ne l’assume pas ouvertement, M. Ciotti reste le candidat à la présidence du parti le plus en phase avec l’ex-président. Nombreux sont les sarkozystes reconnus qui lui ont d’ailleurs exprimé leur soutien : Nadine Morano, Rachida Dati ou encore Pierre Charon en font partie. C’est d’ailleurs l’un des aspects sur lesquels Bruno Retailleux, président des sénateurs républicains, mise le plus dans sa campagne à la présidence du parti. Lui déclare de manière très virulente vouloir "tourner la page" sarkozyste des Républicains. Bruno Retailleux adopterait une stratégie de "pédagogie des idées" pour ce débat télévisé, selon nos confrères du Parisien. Selon lui, "la marque LR est morte", et la recette pour la ressusciter serait une affirmation de valeurs fortes et la fierté de son identité. Le candidat incarne une droite catholique et filloniste des premières heures, il avait d’ailleurs fait parler de lui dans le cadre des débats sur le mariage pour tous. Il n’a pas pardonné à Nicolas Sarkozy son manque de soutien à Valérie Pécresse, et affirme que "la politique, c’est des convictions et de la loyauté", comme le rapporte Ici. La tradition identitaire mise en avant par Bruno Retailleux pourrait-elle le faire sortir perdant face au petit dernier du trio de candidats, Aurélien Pradié, 36 ans, dont la marque de fabrique est le renouveau et la jeunesse ? Aurélien Pradié, député dans le Lot, est le plus méconnu des trois candidats. Il espère incarner le renouveau du parti et ne se considère pas comme faisant partie de son aile droite. Il est soutenu par la jeune garde et surtout par Xavier Bertrand. Secrétaire Général des Républicains, il se revendique de la droite sociale, et espère réinstaurer une politique chiraquienne au sein du parti. Aussi ferme que ses collègues sur la sécurité et l’immigration, il s’est cependant fait entendre sur les questions liées au handicap, à l’écologie ou encore au pouvoir d’achat, selon nos confrères du Monde. S’il se dit opposé au prisme identitaire, il a déclaré vouloir interdire le voile, et ce "peut-être même dans l’espace public", comme le rapporte Le Point. Présidence LR : Eric Ciotti, sarkozyste dans l’âme
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