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Inflation oblige, les Françaises et les Français s’inquiètent pour leur portefeuille. Ce que le gouvernement ne sait que trop bien : déjà avant la tenue de l’élection présidentielle, l’exécutif multipliait les mesures de pouvoir d’achat. Jean Castex, alors Premier ministre, avait décidé de la mise en place d’un bouclier tarifaire pour lisser l’impact de la hausse des prix de l’électricité et du gaz avant d’annoncer une ristourne de 15 centimes d’euros sur les prix du carburant, entre autres coups de pouce.
Une élection présidentielle plus tard, à l’approche des législatives, la stratégie semble n’avoir guère changée : le gouvernement, cette fois-ci dirigé par Elisabeth Borne, continue de proposer d’ambitieux ajustements en faveur des bas-de-laine de tout ou partie des contribuables. Non sans en repousser d’autres… Parmi ceux-ci, informe L’Express, figurent aussi de nombreux dispositifs déjà connus mais recyclés ou prolongés.
Pouvoir d’achat : les promesses “recyclées” de Macron
Indemnité inflation, remise carburant… Plusieurs des engagements du gouvernement ressemblent beaucoup à ce qu’avait pu faire le précédent bras-droit du président. Il s’agit en effet de simples extensions ou de redites, conditionnées pour l'essentiel à la victoire du parti présidentiel aux législatives.
- L’indemnité inflation : elle doit être versée une seconde fois aux foyers modestes et pourrait permettre de toucher entre 100 et 150 euros. La date de versement est prévue pour la rentrée. Le montant exact touché sur le compte dépendra du nombre d’enfants dans le foyer.
- Le bouclier tarifaire continuera à profiter à l’intégralité des Françaises et des Français. Il permet de plafonner les tarifs du gaz et de l’électricité pour lisser l’effort des clients.
- La remise sur le carburant, décidée sous Jean Castex, doit être prolongée au moins jusqu’au 31 août ainsi que l’explique l’hebdomadaire.
Du reste, plusieurs autres promesses diffèrent de ce qu’avait pu faire le précédent gouvernement. Récapitulatif.
Pouvoir d’achat : les promesses adressées aux retraités et aux bénéficiaires d’aides sociales
Emmanuel Macron s’est aussi engagé à venir en aide à tout ou partie des Françaises et des Français les plus vulnérables. C’est pourquoi il a promis de revaloriser plusieurs prestations sociales, sans donner trop de détails concernant les montants revalorisés. Plusieurs dispositifs, informe encore L’Express seront concernés, parmi lesquels :
- Le revenu de solidarité active (RSA), qui doit aussi être conditionné à un minimum d’activité, comme le rappelle Previssima ;
- L’allocation adulte handicapée (AAH) ;
- Le revenu de solidarité (RSO).
L’exécutif n’a pas précisé de date de revalorisation, mais une première hausse de 1,8% était actée en avril 2022.
Du reste, le chef de l’Etat s’est aussi engagé à revaloriser de 4% les pensions de retraite en juillet, pour un versement en août. D’après l’hebdomadaire, une telle mesure pourrait ne concerner que les retraités modestes, dont la pension est inférieure à 2 000 euros par mois.
Pouvoir d’achat : les promesses qui sont repoussées
Parmi les promesses mises sur le tapis par le chef de l’Etat figure notamment le chèque alimentaire. Celui-ci s’adresse avant tout aux foyers fiscaux les plus modestes… et devait initialement faire l’objet d’une entrée en vigueur en lieu et place de la nouvelle indemnité inflation que prévoit désormais le gouvernement.
Finalement, informe La Dépêche, Elisabeth Borne a prévu de repousser l’application de cette mesure initialement proposée par la convention citoyenne sur le climat. En cause ? Le ciblage des bénéficiaires et surtout des produits. "Donner de l'argent public pour payer des produits alimentaires qui ont été fabriqués hors de France, ça ne m'intéresse pas trop. Aujourd'hui, on n'a pas résolu le problème", a ainsi fait savoir le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.
L’acceptabilité d’un tel coup de pouce pose aussi problème, dans la mesure où il restreint mécaniquement le choix des produits, souligne l’inspection générale des finances.