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"Là j’ai besoin de dormir, de ne rien faire, de bayer aux corneilles". Telle est désormais la volonté du leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. Dans une interview accordée au site d’informations Hexagones.fr, l’ex-candidat à la présidentielle a livré sa vision du bilan de son parti, créé en 2009.
Jean-Luc Mélenchon prend de la hauteur
Fatigué par les cinq dernières années de combats menés sous l’étiquette du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon entend bien se placer en retrait de la vie politique. "Là, on est dans une période où l’on a besoin de se reposer. Parce qu’on vient de passer cinq ans terribles. Nous sommes en échec", a-t-il expliqué. La figure de proue du Front de Gauche a également justifié sa mise en retrait. Selon lui, cette position lui permettrait de relâcher la pression, mais surtout laisser champ libre aux autres personnalités qui ont émergé du parti. Enfin ce retrait a pour objectif de renouveler le parti dans ses idées : "je sais dans quelle condition je peux être utile. Je ne vais pas jouer tous les rôles. Je veux m’utiliser dans ce que je crois être capable de faire : la transmission idéologique, le travail intellectuel et culturel. Et j’ai besoin de reconstituer la couche de terreau".
Le Front de gauche en plein naufrage ?
Jean-Luc Mélenchon a livré son analyse des cinq premières années du Front de Gauche. "De 8% pour bondir à 10%, ça a pris deux mois. Et à partir de là, c’est fini, le mouvement était tellement puissant que plus personne ne le contrôlait, ce qui faisait mes affaires. C’est à la fois une campagne et une insurrection. Mon idée était que je pourrais prolonger ensuite l’insurrection en m’appuyant sur le bilan de la campagne", a-t-il analysé au regard de son score de 11% aux présidentielles de 2012.
Un essai qui n’a pas été transformé aux municipales et aux européennes en 2014 en raison du "poids du retour aux vieilles traditions partiaires, aux arrangements, aux accords électoraux". En d’autres termes, c’est la division sur des alliances avec le Parti Socialiste pour les différents scrutins qui ont conduit au massacre du parti. Le Front de Gauche a réalisé moins de 10% aux dernières municipales et 6, 25% aux européennes, contre 6,48% en 2009. Un score qui présageait à l’époque un développement du parti, renforcé par les résultats des présidentielles de 2012. "Les listes du Front de Gauche ont remobilisé piteusement un million et demi sur les 4 millions. On doit se demander pourquoi on fait des campagnes aussi mauvaises, aussi lamentables, aussi tardives", a estimé Jean-Luc Mélenchon à propos de ces échecs électoraux.
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