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Après une longue attente, Pierre Moscovici accède enfin au poste de commissaire européen aux Affaires économiques. Sa nomination avait été mise en balance en raison de doutes sur sa capacité à assumer le poste.

Ce n’était pas forcément gagné pour l’ex-ministre de l’Économie. Mais mercredi soir, le Parlement européen a approuvé la nomination de Pierre Moscovici au poste de commissaire européen des Affaires économiques, rapporte Les Echos.

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Cette nomination a été approuvée à 44 voix contre 12 par les commissions du Parlement ( affaires économiques, marché intérieur et celle du commerce) appelées à statuer sur la question. Quant au fait de savoir si l’ex-ministre de l’Économie pouvait assumer le portefeuille des Affaires économiques, 32 députés européens l’ont estimé apte. Quinze députés ont exprimé de leur côté, leur refus et 12 d’entre-eux ont préféré s’abstenir.

Ces résultats, s’ils sont positifs pour l’ex-ministre des finances français, mettent malgré tout en avant les doutes qu’une partie de la droite européenne a, à l'égard de l’intéressé. En effet, certains membres du groupe conservateur PPE (droite) avaient fait part de leurs doutes quant à la capacité du socialiste à être impartial sur la question des finances de la France.

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Un accord entre la droite et la gauche européenne?

Jeudi, Pierre Moscovici avait eu à faire face à une audition devant le Parlement qui aura durée trois heures à la suite de laquelle un questionnaire écrit l'attendait pour s’assurer de son engagement. "Comment être certains que vous serez le braconnier devenu garde-chasse ?", s’était interrogée à ce titre Sophie In’t Veld, députée libérale néerlandaise, relate Les Échos. Une question qui est arrivée au moment même où la France présentait son budget pour 2015, revenant sur l'objectif du déficit public à 3% du PIB pour remonter à 4,3%.

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Cette nomination est intervenue juste après celle du conservateur espagnol Miguel Arias Cañete au Climat et à l’Énergie. Le groupe PPE s’était arrangé pour mettre sur la balance les deux hommes. Cañete faisait lui aussi l’objet de doutes concernant sa nomination en raison de conflits d’intérêt avec l’industrie pétrolière dont il est issu.

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