De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il ne fait pas que des heureux. Les militants étaient nombreux lundi à attendre l’arrivée de Nicolas Sarkozy au bureau national de l’UMP. Les cadres du partis étaient également présents en masse pour assister au discours de celui qui a présidé la France pendant cinq ans. Malgré tous ces applaudissements et ces sourires de façade, certains ne sont pas parvenus à dissimuler leur grimace.
François Fillon critique son discours
Alors que l’ancien chef d’Etat s’est livré à un véritable show, préférant évoquer les thèmes qui lui sont chers comme l’Europe et de la croissance au détriment de la crise que traverse actuellement l’UMP, François Fillon n’a pas souhaité s’appesantir dessus. Aussitôt l’intervention de Nicolas Sarkozy terminée, l’ancien chef du gouvernement a en effet pris la direction de la sortie. "Ce n’était pas son moment", a ainsi confié l’un de ses proches. Et si l’ex-président de la République n’a pas hésité à piquer François Fillon en déclarant: "Ça me fait plaisir de te voir ici, François, Il faut toujours être fier de ce qu'on a fait ensemble. Tu vois, François, moi je suis fier de ce qu'on a fait ensemble", ce dernier n’a pas manqué de lui rendre la pareille dès mardi. Lors du comité politique de l’UMP, il a en ainsi estimé : "On a parlé de l'Europe à deux vitesses, de la recherche en matière de gaz de schiste. Tout cela est très bien même si ce n'est pas très nouveau (…) Mais on n'a pas parlé de l'essentiel, de ce qui était le sujet du jour, c'est-à-dire les finances du parti".
Jean-François Copé réaffirme sa place
Pendant que François Fillon et Nicolas Sarkozy ont réglé leurs comptes par interventions interposées, Jean-François Copé a, quant à lui, tenté d’insister sur le fait qu’il n’est pas encore question du retour de l’ancien champion de la droite. "Ce n’est pas son retour en politique, il a été très clair", a ainsi martelé le président de l’UMP au micro d’Europe 1. Décidé à ne pas assurer "une présidence sous tutelle", il a également insisté sur le fait qu’il n’était pas son "porte-parole". Et alors que c’est Jean-François Copé lui-même qui a lancé la grande souscription nationale censée permettre de récolter les 11 millions d’euros nécessaires à la survie de l’UMP, un élu copéiste a confié au Figaro qu’il "n’était pas complètement ravi de la journée de lundi". Sans doute a-t-il, lui aussi et à l’instar de François Fillon, été gêné par le show de Nicolas Sarkozy.
Jean-Louis Debré ne lui a pas fait de cadeau
Si l’inimité qui existe entre Jean-Louis Debré et Nicolas Sarkozy n’est un secret pour personne, elle s’est à nouveau illustrée en début de semaine. Selon les informations du Canard Enchaîné, l’ancien chef de l’Etat aurait en effet lâché devant ses amis à propos du président du Conseil constitutionnel : "Debré a toujours été un abruti. Si la République repose sur l’intelligence de Debré, elle est mal barrée (…) Il ne faut pas me prendre pour un con. Debré aurait pu se contenter du montant du dépassement et me demander une pénalité. Mais, priver l’UMP du remboursement de 11 millions, c’est vouloir me mettre un genou à terre". L’Express révèle par ailleurs que les deux hommes auraient même eu une conversation musclée à propos de l’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Toujours d’après le Canard Enchaîné, ce dernier aurait demandé si la décision des Sages aurait été la même s’il avait battu François Hollande en mai 2012, ce à quoi Jean-Louis Debré lui aurait renvoyé que la loi "est la même pour tout le monde".
Retiré de la scène politique depuis sa défaite lors de la dernière élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a ainsi amorcé son grand retour. Et si l’ancien chef d’Etat n’a pas clairement annoncé ses intentions pour la présidentielle de 2017 et a déclaré lundi qu’il serait même "indécent" d’en parler en ce moment, il ne s’en montre pas moins offensif et n’hésite pas à piquer ses "amis" d’autrefois. Mais ces derniers n’ont, quant à eux, pas l’air de vouloir se laisser faire. Face à la machine Sarkozy, ils semblent même prêts à faire front.
Regardez le grand retour de Nicolas Sarkozy :