© Documentation française. Photo Philippe Warrin
Voici un événement qui devrait faire sourire Nicolas Sarkozy, actuellement au cœur de ses démélés avec la justice. Dans la mairie d'une petite commune aux environs d'Amiens, le portrait de l'ancien président résiste encore et toujours à son successeur. Une anecdote qui fait polémique au sein de la petite bourgade. 

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L’Elysée semble ne pas avoir totalement tourné la page de la présidence Nicolas Sarkozy. C’est en tout cas ce que laisse penser la mairie de la petite commune de Bernâtre dans le Bernavillois, près d’Amiens. Le patelin, peuplé de seulement 47 habitants, semble effectivement bloqué entre deux eaux : un an après l’élection de François Hollande, le portrait de son prédecesseur trône toujours en souverain dans les locaux de la mairie. Un détail qui fait néanmoins polémique au sein du conseil municipal. 

Entre oubli et conviction 

C’est un bras de fer qui s’annonce entre le maire, Paul Laloux, et un de ses conseillers. Ce dernier, passablement agacé, a en effet adressé une missive au préfet afin de signaler cet oubli, délibéré selon lui. Un oubli qui, bien que peu recevable déontologiquement, n’enfreint aucune loi, comme l’affirme l’avocat Jean-Marc Quennehen au journal Courrier Picard : "aucun texte de nature législative ou réflementaire ne prescrit l’utilisation du portrait du président de la République dans les bâtiments publics", avant de souligner qu’ "à ce jour, seule une municipalité en France a été rappelée à l’ordre pour avoir affiché le portrait du Maréchal Pétain". 

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Le maire de la commune, lui, dément toute prise de position quant à l’affichage tardif de ce portrait, qu’il justifie selon lui par un manque de temps. Il fait également référence à certains antécédents vis-à-vis du conseiller en question, affirmant que "depuis le début de [son] mandat, tout est prétexte à la discorde avec ce monsieur". A la question de ses convictions politiques, l’élu rétorque sèchement que son élection en tant que maire d’une commune aussi petite n’est en rien liée à un quelconque penchant, et que face à de telles circonstances, c’est principalement "l’implication dans la commune qui compte". Une anecdote aux allures d’espoir pour certains, simple divertissement pour d’autres, qui devrait inspirer plus d’un militant en faveur du retour de l’ex-président.