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Deux ans et demi après avoir perdu contre François Hollande dans la course à l’Elysée, Nicolas Sarkozy a finalement décidé de sortir du bois dans lequel il s’était tapi. Ce vendredi après-midi, l’ex-chef d’Etat a en effet annoncé qu’il était "candidat à la présidence de (s)a famille politique". Pour amorcer cette annonce, Nicolas Sarkozy a commencé par revenir sur son discours du 6 mai 2012. "J’ai remercié les Français de l’honneur qu’ils m’avaient accordé en me permettant de conduire les destinées de notre pays durant cinq années. Je leur ai dit ma volonté de me retirer de toute activité publique", a –t-il écrit avant de poursuivre en détaillant ce qui l’avait finalement fait changer d’avis.
Le sens du devoir
A l’instar de ce qu’il avait déclaré il y a quelques mois – "Je ne peux pas ne pas revenir" - Nicolas Sarkozy a encore une fois fait valoir son sens du devoir pour justifier sa volonté de "proposer aux Français un nouveau choix politique". Expliquant avoir analysé "le déroulement de (s)on mandat" pour en tiré "les leçons", mais aussi avoir échangé "avec les Français, sans le poids du pouvoir qui déforme les rapports humains", l’ancien président en serait ainsi arrivé à la conclusion que "ce serait une forme d’abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France, devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l’opposition".
Il veut insuffler un nouveau souffle à "sa famille politique"
Tout au long de son texte, Nicolas Sarkozy a pris soin de ne pas mentionner le nom de l’UMP. "Je suis candidat à la présidence de ma famille politique", a-t-il en effet écrit avant d’user ensuite de tournures de phrases lui permettant de ne pas avoir à la nommer. Un choix d’autant plus troublant que l’ex-chef d’Etat a également précisé qu’il avait la volonté de la "transformer de fond en comble", de la doter "d’un nouveau projet", "d’un nouveau mode de fonctionnement" et "d’une nouvelle équipe" et ce, afin de créer "un nouveau et vaste rassemblement qui s’adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd’hui à la moindre réalité". Autant d’éléments qui semblent aller dans le sens du bruit qui court depuis quelques mois et selon lequel Nicolas Sarkozy prévoirait de créer un nouveau parti, pour se défaire de l’échec de 2012 et des affaires qui ont entaché son image.
Pas de désir de vengeance ?
Battu par François Hollande en 2012, Nicolas Sarkozy ne nourrirait aucun désir de vengeance à son égard. C’est en tout cas le message qu’il a voulu faire passer en écrivant que pendant ces deux années, il avait "écarté tout esprit de revanche ou d’affrontement".
Interrogé sur le retour de son prédécesseur jeudi soir pendant sa grande conférence de presse, François Hollande a quant à lui déclaré : "Ceux qui ont gouverné un pays hier et avant-hie ont parfaitement le droit de vouloir le diriger demain et après-demain. C'est la démocratie".
Un tacle à hollande ?
Sans nommer qui que ce soit, Nicolas Sarkozy a également glissé quelques mots sur l’état actuel de la France. Une manière de justifier sa décision de revenir. "J’aime trop la France ; je suis trop passionné par le débat public et l’avenir de mes compatriotes pour les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d’aujourd’hui et la perspective d’un isolement sans issue. Je ne peux me résoudre à voir s’installer dans le monde l’idée que la France pourrait n’avoir qu’une voix secondaire", a-t-il écrit dans un pique à peine dissimulé à l’actuel gouvernement.
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