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Elle vient d’une famille nombreuse
Et compte bien s’en servir pour négocier sur ce qui s’annonce comme la première grande réforme du nouveau quinquennat. "Avec 5 frères et sœurs, et 95 cousins germains, j’ai dû très tôt trouver ma place dans la tribu ! Grandir dans une famille nombreuse désinhibe de pas mal de peurs, car on apprend à s’affirmer dans un contexte sécurisé.", confie-t-elle à Madame Le Figaro.
Elle est farouchement indépendante
Muriel Pénicaud a bien l’intention de faire du plafond de verre un lointain souvenir, et elle a commencé dès l’enfance. "Toute mon enfance, j’ai joué indifféremment à la poupée, au cow-boy, à Zorro. Dans ma famille, il n’y avait pas de discrimination entre les garçons et les filles. À 10 ans, j’ai écrit dans une rédaction que je voulais devenir chef d’orchestre. Mon instituteur m’a sanctionnée au motif que j’avais trop d’imagination et que ce n’était pas un métier pour une femme. J’ai fouillé dans les bibliothèques, et j’ai découvert cinq femmes chefs d’orchestre dans le monde !", a-t-elle également expliqué.
Son passage chez Danone a fait polémique
C’est l’Humanité qui révélait l’affaire en juillet dernier : alors à DRH chez Danone en 2013, Muriel Pénicaud est accusée d’avoir profité de l’annonce d’un plan social en vendant ses stock-options. Elle aurait alors réalisé une plus-value d’1,13 million d’euros. Elle a depuis assuré dans Le Figaro que l’attribution des stock-options était antérieure à l’annonce du plan social.
L’affaire Business France pourrait lui coûter cher
En janvier 2016, alors qu’il est ministre de l’Economie, Emmanuel Macron se rend à une soirée dédiée aux nouvelles technologies dans le Nevada. L’événement est organisé par l’agence publique Business France, dirigée alors par Muriel Pénicaud, qui fait appel à Havas comme prestataire. Sauf que depuis le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "favoritisme, complicité et recel". La justice soupçonne Business France ne pas avoir respecté la réglementation des marchés public en faisant un appel d’offre.
Plutôt appréciée des syndicats
Muriel Pénicaud pourra aussi profiter cette semaine de l’image positive qu’elle a auprès de plusieurs syndicats. Lors de l’annonce du gouvernement, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, qui sera reçu jeudi par la ministre, avait déclaré sur France Info que cette nomination était "plutôt rassurante". Même son de cloche chez Laurent Berger qui sur BFM TV saluait l’annonce d’une ministre croyant fermement au dialogue social. "Franchement, c'est une femme que j'apprécie parce qu'elle a une vision, elle pense qu'il faut articuler le développement économique avec la justice sociale. Elle croit profondément au dialogue social, donc moi j'ai une appréciation très positive de la nouvelle ministre du Travail", avait déclaré le secrétaire général de la CFDT qui sera reçu mercredi.
Quant à la CFTC qui sera reçue à 8h15 mercredi matin, elle n’avait pas caché son enthousiasme dans un communiqué en juin dernier, estimant que la ministre du Travail est " portée par le même constat avec pour objectif de renforcer le dialogue social".