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"Il y a des volontaires pour rejoindre une liste, mais pas pour en prendre la tête. La situation me préoccupe et je ne peux pas faire comme si je n’étais pas concerné", s’inquiète Jean-Pierre Pons, maire de Saint-Martin-de-Fugères (Haute-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes). Des angoisses qu’il évoque devant les micros du quotidien L’Eveil de la Haute-Loire, qui évoque d’autres communes dans la même situation.
D’autres titre de presse locale, assure Le Parisien, parlent de cas similaires, en vue des 15 et 22 mars 2020 — mais aussi par le passé, à l’occasions d’autres élections municipales. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’absence de candidat n’empêche pas la bonne tenue des élections, explique le journal, parce que ce cas est prévu par la loi.
En effet, l’article L. 2121-35 du code général des collectivités locale est très clair en la matière "En cas de dissolution d’un conseil municipal ou de démission de tous ses membres en exercice ou en cas d’annulation devenue définitive de l’élection de tous ses membres, ou lorsqu’un conseil municipal ne peut être constitué, une délégation spéciale en remplit les fonctions", énonce le texte.
Que se passe-t-il dans les communes qui n’ont pas de maire ?
Hélas, cette situation n’a rien d’unique. Survenue en 2008 à Caunette-sur-Lauquet (Aude, Occitanie). La ville, qui comptait 7 habitants, a donc été mise sous tutelle.
En pratique, la délégation spéciale gère la municipalité pour trois mois, sans pouvoir entreprendre le moindre chantier ou décider de la moindre dépense. Passé ce délais, de nouvelles élections partielles sont à nouveau organisées. "Si personne ne s’est manifesté en mars, il n’y en aura pas plus en juin. On va alors vers la dissolution de la commune", expliquait pour La Dépêche du Midi Bertrand Vidal, maire de Sainte-Camelle.