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Dans une interview au Parisien, Marine Le Pen commente les récentes sorties et menaces de son père, Jean-Marie Le Pen, évincé du Front national il y a quelques semaines pour ses propos parus dans le journal d’extrême-droite Rivarol.
Il y a peu, celui-ci a fait entendre qu’il créerait une formation politique autonome du FN mais "pas concurrente". Une entreprise que sa fille regarde amèrement : "C'est incontestablement une opération de parasitage. Mais cette tentative de division n'a aucune chance de prospérer", assure Marine Le Pen au quotidien pour qui cette nouvelle formation en sera qu’un "fan-club regroupant tous les ramassis, les parias et les infréquentables qui ont été exclus du Front".
"Je dors mieux aujourd’hui"
Mais Marine Le Pen en veut aussi aux médias qu’elle soupçonne de se délecter voire, pis, de provoquer les "dérapages" de Jean-Marie Le Pen. Quoi qu’il en soit, elle se sent soulagée depuis le départ de celui qui est encore le président d’honneur du FN : "Je dors mieux aujourd'hui que je ne dormais hier. Avant, j'avais physiquement la boule au ventre, surtout quand j'apprenais que Jean-Marie Le Pen allait faire une interview. Et bien sûr chaque vendredi avec la parution de son blog vidéo."
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L’angoisse d’une saillie de son père était même devenue insoutenable : "Ces derniers temps, voyant la dérive radicale qu'il était en train de prendre, c'était même devenu une angoisse. Je me demandais quel dérapage on allait encore devoir gérer. Car depuis des mois, il est dans une entreprise permanente de sabotage du travail que je fais. Il n'accepte pas que le parti ait changé.", confie-t-elle.
Son livre de chevet ? "Meurtres pour rédemption"
A ceux qui lui reprochent d’avoir évincé son père, elle répond : "Pourquoi devrais-je me comporter en fille, quand il ne se comporte plus en père ? A ce stade, c'était lui ou moi."
Puis elle s’en explique : "Si je ne me sentais pas assez forte pour supporter ce dilemme, je n'aurais pas accepté de prendre la direction du Front national. La violence, l'ingratitude, les coups durs et l'exposition, j'y étais préparée. Tout simplement parce que j'ai eu une formation continue à ses côtés pendant des années."
Et ce n’est pas son livre de chevet qui va arranger la situation : "Je suis en train de lire un polar, très dur, très sombre, que m'a offert ma mère." Son titre ? Meurtres pour rédemption, de Karine Giebel. L'histoire d'une femme condamnée à perpétuité pour meurtre... et appelée Marianne, explique le journal. "Pas vraiment le genre de lecture qui détend", reconnaît Marine Le Pen.
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