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A chaque jour sa joute verbale. Les prises de bec sur l'examen du mariage pour tous se multiplient. Les députés se sont quittés tard dans la nuit de mercredi sans avoir voté l'article 4 qui portait sur les termes « père » et « mère ». En cause, des esprits échauffés par une violente altercation.

© abacapressLes débats promettaient d’être agités, ils le sont. Chaque jour, l’examen du texte de loi sur le mariage pour tous donne lieu à des prises de bec et autres échanges plus ou moins virulents. La séance de ce mercredi, qui s’est terminée dans la nuit vers 4 heures du matin, n’a pas échappée à la règle. Cette fois-ci, c’est Laurence Dumont, vice-présidente de l’Assemblée, qui en fait les frais. Claude Bartolone étant absent en raison d’un enterrement auquel il devait se rendre ce jeudi matin, c’est elle qui a pris place au perchoir. La socialiste s’est rapidement vue malmenée par l’opposition, après qu’elle ait coupé la parole à Christian Jacob pour procéder au vote de l’un des nombreux amendements déposés.

« Bartolone ! Bartolone ! » se sont alors mis à crier les élus de droite, auxquels ont aussitôt répondu ceux de gauche par des « Assis ! Assis ! ». Les collègues de Christian Jacob ont enchaîné sur des « Couchés ! Couchés ! », un clin d’œil aux parlementaires PS à qui ils reprochent de se « coucher » devant le gouvernement Ayrault en le suivant aveuglément sur la question du mariage pour tous. Si la séance a été suspendue quelques minutes, le temps de clamer les esprits, les élus socialistes ont continué avec des « Machos ! Machos ! » à l’adresse des députés UMP, qu’ils accusent de sexisme envers Laurence Dumont.

Peu de temps après, c’est une journaliste du Monde, installée au-dessus des députés UMP, qui a été prise à partie suite à l’envoi d’un tweet. Ils ont aussitôt crié au scandale et en ont fait appel à la vice-présidente. Hélène Bekmezian raconte sur son blog : « La palme de l'agressivité la plus hargneuse revient à David Douillet suivi de près par Laurent Wauquiez qui me regardait les bras levés en criant "oui bon, ça va maintenant ! ça va !" ». David Douillet qui a demandé, selon la journaliste, à six huissiers de monter dans la tribune pour « y voir plus clair ». Un épisode qui s’est terminé par une remontrance : « Remettez vos chaussures mademoiselle ».