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Alain Poher : Président malgré lui
Après avoir été nommé président du Sénat en 1968, Alain Poher a à peine eu le temps de s’installer dans son bureau, qu’il a été nommé président de la République. La raison ? Le référendum que Charles de Gaulle, alors chef de l’Etat, a mis en place en 1969. Lors de ce scrutin, De Gaulle a mis en jeu son mandat alors qu’il voulait créer des régions et mettre en place une nouvelle réforme du Sénat.
Le "Non" l’emportant, le Général de Gaulle a quitté l’Elysée et a laissé sa place à Alain Poher du 28 avril au 19 juin 1969. Et si le pouvoir attire le pouvoir, l’ancien président par intérim s’est présenté aux élections présidentielles de 1969 mais s’est fait battre sèchement au second tour par Georges Pompidou qui a obtenu plus de 58% des suffrages.
Portrait d'Alain Poher, président du Sénat, pris le 18 juillet 1976, à l'arrivée du Tour de France cycliste. AFP PHOTO
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Alain Poher : renommé Président
Après sa large défaite, Alain Poher est retourné au Palais du Luxembourg et a retrouvé sa place de Président du Sénat qu’il a dû quitter aussitôt arrivé. Ironie du sort, Georges Pompidou, toujours président, décède brutalement quelques années plus tard, en 1974. Alain Poher est de nouveau projeté au palais présidentiel. Là encore, il y est resté moins de deux mois. Semblant avoir compris la leçon de 1969, le président par intérim est retourné pour de bon à la tête du Sénat sans se présenter aux élections présidentielles.Valéry Giscard D’Estaing lui a ensuite succédé.
En deux mandats, Alain Poher n’est pas resté plus de 108 jours à la tête de l’Etat, faisant de lui le locataire à avoir habité le moins longtemps à l’Elysée. Il a tout de même occupé son poste au Sénat jusqu’en 1992, lui octroyant le record de celui à être été à la tête de la Haute Autorité.
Alain Poher : une fin de carrière éprouvante
A l'approche de la retraite, Alin Poher est petit à petit mis sur la touche par sa famille politique. Ce sera le cas à l’issue de la "querelle scolaire" de 1984, déclenchée par la loi sur l’éducation d’Alain Savary, sous le gouvernement de gauche de François Mitterrand, et de la mise à l’oubli d’un projet de loi visant à élargir les champs du référendum. Il a tout de même été réélu pour un huitième et ultime mandat en 1989, durant lequel il fatigue et tombe malade.
Libéré de toute fonction en 1992 après avoir laissé sa place à René Monory, Alain Poher s’est éteint à l’âge de 87 ans, le 9 décembre 1996. Son successeur lui a rendu hommage dans les colonnes de Libération en saluant "la sagesse de ses propos et l’exemplarité de son action politique"
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