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Une chute libre. Depuis l’élection présidentielle de 2022, le traditionnel parti de droite est dans une très mauvaise passe. Le 10 avril 2022, les 4,78% de voix obtenus par la candidate Valérie Pécresse sonne comme un coup de massue pour Les Républicains.
Depuis cette date, les débâcles s’enchaînent et la mauvaise santé de la famille politique s’enlise. Malgré leur faible score aux élections législatives avec 62 députés siégeant à l’Assemblée nationale, le parti avait tout de même le potentiel d’être un pivot dans l’Hémicycle, capable de compléter, ou non, la majorité présidentielle.
Les Républicains : la déchéance d’un parti
Cependant, l’ouragan de la réforme des retraites a révélé d’importantes frictions au sein même du parti. D’un côté Aurélien Pradié refusant que "la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie", comme il le déclarait dans un communiqué en février. De l’autre, Eric Ciotti, président des Républicains, favorable au vote du texte controversé et se refusant à voter la motion de censure transpartisane déposée par le groupe LIOT à la suite de l’utilisation du 49.3.
Une véritable scission s’est ainsi opérée entre ces deux personnalités et leurs fidèles. Résultat : le parti de droite voit ses adhérents fuir par milliers. Aujourd’hui, il compte 980 inscrits dans les Yvelines, contre 4 000 fin 2022, dans les Bouches-du-Rhône, 693 aujourd’hui contre 3 000 il y a peu de temps. En un an, le parti à 40 000 adhérents en a ainsi perdu près de 10 000, selon les chiffres de Capital.
Cependant, à la tête des Républicains, pas question de se laisser abattre. Pour s’affirmer face au gouvernement d’Elisabeth Borne, le président Eric Ciottia annoncé, ce dimanche 14 mai, la création d’un "contre-gouvernement".
Les Républicains : qu’est-ce que le "contre-gouvernement" de la droite ?
"Après la période de tempête des retraites, objectivement compliquée pour nous et qui a retardé la réorganisation du parti, il s’agit de dépasser cela et d’avancer sur les idées", a déclaré Eric Ciotti dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Pour cela, le président des Républicains a décidé de prendre exemple sur une pratique venue du Royaume-Uni : le shadow cabinet. Il s’agit de créer un "contre-gouvernement" alternatif à Emmanuel Macron pour défendre les idées du parti. Concrètement le parti comptera désormais une équipe de 32 "secrétaires nationaux", agissant comme des ministres fantômes. "Je souhaite que les travaux programmatiques s'organisent autour de celui qui aura été chargé de la thématique" a-t-il expliqué à nos confrères.
De qui ce cabinet fantôme sera-t-il composé ?
Contre-gouvernement LR : qui le composera ?
Cette équipe dirigée par la secrétaire générale des Républicains Annie Genevard sera composée de plusieurs personnalités importantes du parti, même si certaines têtes telles que l’ancien second Aurélien Pradié n’y figurent pas :
- Frédéric Péchenard, vice-président de la région Ile-de-France, à l’Intérieur
- Nadine Morano, eurodéputée, à l’Immigration
- François-Noël Buffet, sénateur, à la Justice
- Christian Saint-Etienne, économiste, à l'Économie et Réindustrialisation
- Véronique Louwagie, députée, aux Comptes publics
- Valérie Bazin-Malgras, députée, aux Entreprises
- Isabelle Périgault, députée, à la Formation
- Julien Dive, député, à l’Agriculture
- Antoine Vermorel-Marques, député, à l’Environnement
- Raphaël Schellenberger, député, à l'Énergie
- Nelly Garnier, conseillère de Paris, aux Droits des femmes
- Florence Portelli, maire de Taverny, à la Culture
- Philippe Juvin, député, à la Santé
- Max Brisson, sénateur, à l'Éducation
- Michel Barnier, ancien ministre, aux Affaires étrangères.