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Cette semaine, Le Point publie un dossier consacré au retour de l’ex-président dans lequel on peut lire quelles sont les raisons qui le poussent à revenir sur le devant de la scène. À en croire l’hebdomadaire, c’est dans un premier temps l’état du pays qui l’oblige à revenir.
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Le locataire de la rue Miromesnil se sentirait en effet investi par la mission de redresser le pays, comme si ce devoir dépassait sa seule volonté. "Je n’ai pas le droit de me soustraire" soutient Nicolas Sarkozy ainsi cité par le magazine. Un discours proche de celui de la "fatalité" qui lui était déjà attribuée en décembre 2013 par… Le Point qui publiait alors cette phrase restée célèbre : "Je ne peux pas ne pas revenir". Décryptage.
Le devoir
L’hebdomadaire le présente "changé ", fort de ses voyages qui l’ont conduit aux quatre coins du monde, de conférence en conférence. Autant d’occasions pour l’ex-chef de l’État de rencontrer "des hommes politiques de tout niveau, mais aussi et surtout des artistes, des chefs d’entreprise internationaux, des sportifs…". À mesure que la France s’enfonçait dans la crise, Nicolas Sarkozy ne pouvait concevoir de rester spectateur.
"Que pourrais-je dire pour me justifier ? La France est au bord du gouffre, les extrêmes tiennent le haut du pavé, vous ne croyez plus dans la politique, mais, moi, je monte un fonds d’investissement et je vous laisse tomber". Voilà comment Le Point retranscrit l’argumentaire de l’ancien président en faveur de son "come-back". Une posture qui est à l’image des signaux qu’il envoie depuis plusieurs mois à travers la presse.
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Ce n’est pas par envie, non. C’est plus profond. Ce serait par "devoir". C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il enchaînerait les rendez-vous avec de "centaines d’anonymes" dans son siège de la rue Miromesnil. Histoire, selon Le Point, de sentir "reconnecté" avec la vie réelle. Un Nicolas Sarkozy changé donc, qui a appris de ses erreurs et qui a l’obsession de "dénoncer les mensonges de François Hollande". Mais malgré ce chef d’œuvre de com’, il y autre chose. Derrière cet engagement quasi monacal, se cache aussi une volonté de revanche contre son adversaire de 2012.
Le match retour contre François Hollande
"François Hollande terminera avec du goudron et des plumes". Voilà comment Nicolas Sarkozy considère son successeur à la tête de l’État. Pourtant, son entourage soutient que l’ex-président "n’est pas dans la revanche contre Hollande". Certes. Mais, les propos prêtés à Nicolas Sarkozy paraissent pout le moins évocateurs. "Ce type ne dit jamais la vérité" dit-il à l’endroit du locataire de l’Elysée dont il est persuadé que "les Français ne lui pardonneront pas".
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Estimant avec lucidité que François Hollande sera dans une position bien moins confortable à la sienne en cas de duel, Nicolas Sarkozy ne peut s’empêcher de se comparer à lui. À propos du refus de négociation formulé par Angela Merkel au sujet de la croissance, Nicolas Sarkozy a déclaré : "on n’aurait jamais osé me faire une telle mauvais manière" (oubliant peut-être que le PCD et l’UMP sont sur la même ligne politique). Ainsi, à travers le portrait peint par Le Point, se dégage chez Nicolas Sarkozy une irrésistible volonté de revanche.
Éviter la "balkanisation" de l’UMP
Pour Nicolas Sarkozy, une motivation supplémentaire encourage ses velléités de retour : "pas question de laisser le Titanic de l’UMP couler" estime-t-il. "La balkanisation de l’UMP me révolte" explique le futur candidat à la présidence du parti d’opposition. Et pour cause, depuis son faux retrait de la vie politique, l’UMP a essuyé crise sur crise (guerre Copé/Fillon, Bygmalion, démission de Jean-François Copé etc.) et ce, malgré les bons scores enregistrés lors des précédents rendez-vous électoraux.
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En se présentant à sa tête, Nicolas Sarkozy compte faire du parti d’opposition une véritable force politique unie derrière un chef (lui de préférence). C’est dans cette perspective qu’il compte, selon ses propres mots, "tout renverser, tout changer, tout révolutionner".
Un plan de reconquête qui paraît millimétré pour un Nicolas Sarkozy qui devrait sortir du bois en fin de semaine. Reste à savoir si les multiples affaires dans lesquelles son nom est cité ne viendront gâcher sa fête.
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