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Rentrée gouvernementale : syndicats, pompiers et urgentistes manifestent leur mécontentement
Une fois encore, la rentrée s'annonce périlleuse pour le gouvernement d'Edouard Philippe et Emmanuel Macron. En effet, il en faudra beaucoup pour rebondir après l'explosion sociale qui a marqué l'année 2018-2019. Mais avec plusieurs projets de réformes périlleux en cours, la route du gouvernement s'annonce semée d'embûches, rappelle Libération.
La réforme des retraites, tout d'abord. Le projet gouvernemental de fusion des quarante régimes spéciaux actuels en un système unique suscite la vive opposition des divers syndicats et partenaires sociaux. Emmanuel Macron entend également rallonger la durée de cotisation. Une journée de manifestations est prévue le 16 septembre et verra défiler des syndicats d'ouvriers, d'avocats, de personnel de vols commerciaux et de médecins. En 1995, un projet de réforme similaire avait mis les syndicats dans la rue et paralysé le pays, avant d'être finalement retiré par Alain Juppé, Premier ministre de l'époque.
Même mécontentement du côté des pompiers et du personnel des urgences, qui se plaignent de leurs mauvaises conditions de travail. Malgré une aide de 70 millions d'euros promise par le gouvernement pour désamorcer la grogne des urgentistes, une journée de mobilisation est prévue pour le 11 septembre. Les pompiers, eux, lanceront une journée d'action le 7 septembre. Outre un manque de moyens, pompiers et urgentistes protestent contre les agressions dont ils sont victimes de plus en plus souvent. Afin d'apaiser la situation, les partenaires sociaux devraient être reçus à Matignon les 5 et 6 septembre.
Rentrée gouvernementale : gilets jaunes et administration fiscale vent debout contre Macron
La rentrée s'annonce également musclée du côté des gilets jaunes. Eric Drouet et Maxime Nicolle ont en effet tous deux appelé à des manifestations les 7 et 21 septembre prochain. Le 17 novembre devrait également être l'occasion d'une forte mobilisation, afin de célébrer le premier anniversaire du mouvement social. Tout au long de l'été, des permanences LREM ont été saccagées par des gilets jaunes pour protester contre le vote du CETA.
Enfin, c'est l'administration fiscale qui devrait se joindre à ces grèves généralisées. Les agents de Bercy entendent protester contre les 2000 suppressions de postes prévues par le gouvernement avant 2020. Emmanuel Macron a toutefois revu à la baisse l'objectif de suppression de postes dans la fonction publique sur l'ensemble du quinquennat, celui-ci passant de 50 000 à 10 000. Les syndicats ont appelé à la grève pour le 16 septembre.