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Près d’un mois après sa réélection, Emmanuel Macron a annoncé la nomination d’Elisabeth Borne, ex-ministre des Transports, pour succéder à Jean Castex. Il aura fallu attendre cinq jours supplémentaires, pour qu’Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée, annonce les 27 noms des femmes et des hommes qui composent le gouvernement Borne.
Rares sont ceux qui ont conservé la place qu’ils occupaient lorsque Jean Castex était à Matignon. Seuls trois ministres ont été reconduits. Il s’agit de :
- Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
- Eric Dupont-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
- Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté.
Ils ne sont pas irremplaçables pour autant. Aussi bien leur place que celle des 25 autres membres du gouvernement, Elisabeth Borne inclue, est menacée par les élections législatives.
Elections législatives : un tout ou rien pour certains ministres
Les élections législatives seront le grand rendez-vous à ne pas manquer pour les ministres candidats. Emmanuel Macron a été clair : tous les membres du gouvernement qui se présentent aux élections législatives n’ont pas d’autres solutions que de gagner s’ils veulent conserver leur poste ministériel.
L’Elysée à donc “décidé de maintenir la consigne déjà édictée par Emmanuel Macron il y a cinq ans, et héritée de Nicolas Sarkozy en 2007”, comme le précise Le Figaro. En 2017, il n’était que six concernés.
Quels membres du gouvernement vont mettre leur poste en jeu les 12 et 19 juin prochains ?
Élections législatives : quels ministres sont candidats ?
Parmi les 28 membres du gouvernement Borne, ils sont 15 à se présenter aux élections législatives les 12 et 19 juin prochains. Ce qui veut dire qu’ils seront autant à mettre leur place au gouvernement entre les mains des électeurs de leur circonscription.
Ils seront seulement deux à briguer un poste de député pour la première fois. Il s’agit de Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe, et… Elisabeth Borne. La Première ministre pourrait donc laisser sa place à Matignon dès le mois de juin.
Pour ce qui est des 13 autres membres du gouvernement, ils sont tous candidats à leur propre succession.
En plus de cette consigne d’Emmanuel Macron, certaines affaires judiciaires pourraient aussi conduire à l’éviction de certains membres du gouvernement.
Nouveau gouvernement : un ministre accusé de violences sexuelles
Damien Abad, nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapés est accusé de deux viols qui remontent à 2010 et 2011. Une affaire révélée par Mediapart moins de 24 heures après sa nomination.
S’il se dit innocent et qu’il n’envisage pas de démissionner, la nouvelle cheffe du gouvernement, reste prudente : “Bien évidemment je n'étais pas au courant. Je vais être très claire sur ces sujets, il ne peut y avoir aucune impunité, il faut continuer à agir pour que les femmes victimes d'agressions ou de harcèlement puissent déposer plainte”, rapporte Le Figaro. “S'il y a de nouveaux éléments, que la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision.”