De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
- 1 - Nicolas Hulot : il s'attaque à un gouvernement aux "phrases maladroites et inutiles"
- 2 - Nicolas Hulot fustige un gouvernement qui n’avance que par "petit pas"
- 3 - La pique de Nicolas Hulot : une réjouissance en demi-teinte ?
- 4 - Nicolas Hulot : il blame les actions court-termistes, qui sont privilégiées
Une personnalité politique de plus en désaccord avec le chef de l’Etat. Presque neuf mois après son départ du gouvernement, l’ancien ministre de la Transition écologique s’exprime sur la politique menée par Emmanuel Macron.
Dans un long entretien donné au Point mercredi 15 mai, l’ancien animateur d’Ushuaia révèle de nouveaux détails sur les raisons de son départ le 28 août dernier. Il en profite d'ailleurs pour glisser quelques critiques à l'égard du gouvernement en matière d'action climatique.
Nicolas Hulot : il s'attaque à un gouvernement aux "phrases maladroites et inutiles"
Parce qu'il a marqué son désaccord à plus d'une reprise avec la politique de l'exécutif, Nicolas Hulot a récemment été pris pour cible par Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement. Elle l'a qualifié de "militant qui n’a pas su se confronter à l’exercice du pouvoir" sur le plateau de BFMTV.
Propos auxquels il a tenu à répondre dans un long entretien accordé au Point.
"Toutes ces petites phrases inutiles et maladroites qui divisent au lieu d'unir… Je me suis confronté à l'exercice du pouvoir - et j'en ai vu l'inefficience! Dans la gouvernance actuelle, on n'imprimera pas une transition écologique et solidaire irréversible", a-t-il asséné
Nicolas Hulot fustige un gouvernement qui n’avance que par "petit pas"
Pour le défenseur de l’environnement "rien n’a fondamentalement changé" depuis l’arrivée de Macron au pouvoir.
"Chaque jour perdu équivaut à des milliers de morts supplémentaires", ajoute d'ailleurs l'ancien ministre
Nicolas Hulot annonce en vue des élections européennes attendre "celui qui aura une vision claire, des moyens réglementaires et financiers pour y parvenir. Sinon, c'est du pipeau ! Sinon, ce ne sont que des vœux pieux!".
Il explique toutefois être en accord avec la "bienveillance" de Dominique Bourg de Génération Ecologie, évoque une "approche intéressante" de Raphael Glucksmann et se réjouit de la présence de Pascal Durand et Pascal Canfin, anciens Europe Ecologie Les Verts sur la liste La République en Marche.
La pique de Nicolas Hulot : une réjouissance en demi-teinte ?
Les dernières annonces du chef de l’Etat en matière écologique ont ravi l’ancien ministre de la Transition écologique. Cependant, il ne se réjouit toutefois qu'à moitié... En effet, si un Conseil de défense écologique doit se dérouler pour la première fois le 23 mai prochain, "encore faut-il qu’il y ait plus que trois secrétaires d’Etat" présents, profère Nicolas Hulot.
"il faut que Bercy, l’Agriculture et la Santé soient là. [ ….] Le ministre de l’Ecologie ne doit pas être seul pour ferrailler !", s’exclame le ministre démissionnaire dans son entretien avec le Point.
Au sujet des instances écologiques comme du tirage au sort de 150 citoyens annoncé par Emmanuel Macron, Nicolas Hulot fait part de ses doutes. "J'aurais préféré une réforme du CESE. Qu'on le transforme en chambre du futur, avec des citoyens tirés au sort, doté d'un droit de veto suspensif, donc avec un vrai poids politique."
Nicolas Hulot : il blame les actions court-termistes, qui sont privilégiées
"L’exécutif est dans le réactif permanent et on ne peut pas lui en vouloir", déclare Nicolas Hulot. S’il reconnait la sincérité dont a fait preuve le président sur les questions climatiques qu’ils avaient abordées ensemble, il lui reproche cependant d’être "rattrapé par une pression du court terme qui sacrifie l’avenir au présent".
Selon lui, ce gouvernement s'ancrerait dans une forme d'"orthodoxie économique, financière, budgétaire et politique" incompatible avec la transition écologique. C'est d'ailleurs pourquoi il en profite pour rappeller que "toutes les règles, y compris celles des traités européens ne sont pas des lois divines".
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