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Laurent Fabius n’est plus ministre et pourtant, il s’accroche à l’une de ses anciennes prérogatives. Jeudi, l’Elysée an e effet annoncé qu’il quittait son poste aux Affaires étrangères pour aller présider le Conseil constitutionnel. Une nouvelle qui a ravi l’ex-numéro 2 du gouvernement.
Mais rapidement la satisfaction a laissé place à une exigence, ou plutôt un "caprice" si l’on en croit les informations d’Europe 1. Selon la radio, Laurent Fabius "a demandé à conserver la présidence de la COP21 et un bureau au Quai d’Orsay", ce que "François Hollande n’est pas prêt à satisfaire". Une situation qui agacerait d’autant plus le chef de l’Etat que l’ancien ministre le revendiquerait déjà comme obtenu. Il "a fait courir le bruit qu’il avait l’autorisation présidentielle pour cumuler le Conseil constitutionnel et la COP21", rapporte encore Europe 1.
Ségolène Royal devrait récupérer son mandatIl faut dire que si Laurent Fabius n’obtient pas ce qu’il demande, la présidence de la COP21 reviendra à sa rivale Ségolène Royal. Lors du remaniement, cette dernière a en effet vu son champ d’action élargi et est désormais en charge des Relations internationales sur le climat. C’est d’ailleurs elle qui devrait être à New York au siège de l’ONU en avril prochain pour la grande cérémonie des signatures. Aussi, la ministre a-t-elle l’intention de ne pas se laisser doubler pas son ancien collègue. Et pour cela, elle compte bien faire valoir le non-cumul des mandats. "Il faut clarifier les règles du jeu (...) pour que nos homologues à l'échelle planétaire puissent être au clair sur les procédures qui seront suivies", a-t-elle récemment déclaré face à la presse.
En effet, et ainsi que le rappelle le JDD, l’ordonnance de 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel précise, dans son article 4, que "l’exercice des fonctions de membre du Conseil constitutionnel est incompatible avec l’exercice de tout fonction publique et de toute activité professionnelle ou salariée". Mais alors que les Sages doivent prochainement se pencher sur le cas de Laurent Fabius, Europe 1 croit savoir que la question a déjà été réglée : "pour l’exemple, il ne sera pas" autorisé à cumuler les deux mandats.
En vidéo - Les adieux de Laurent Fabius à l'Assemblée nationale