De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il est au cœur de la bataille depuis ses débuts. D'entrée de jeu, Édouard Philippe a incarné la dimension technique – aux côtés d'Olivier Véran et de Jérôme Salomon – de la gestion de la crise sanitaire. Mais il pourrait ne pas y survivre sur le plan politique. Du moins... Pas en tant que Premier ministre d'Emmanuel Macron, explique BFMTV. Le président de la République entend en effet recentrer son action sur des terrains à rebours du logiciel de l'ancien maire du Havre.
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"Qu'il veuille à partir de juillet prendre une initiative politique, c'est évident. Il va définir ce qu'il va faire, et avec qui il voudra élargir. Avec Édouard Philippe il a trouvé un bon fonctionnement. Il aura une discussion avec Édouard sur le fond. C'est tout à fait possible que ce soit un autre [pour diriger le gouvernement]", note un conseiller de Matignon, interrogé par la chaîne d'information en continu. Et lui de tempérer, presque immédiatement : "Est-ce que c'est certain qu'il va partir ? Ce n'est pas sûr non plus".
Le problème ne vient pas d’Édouard Philippe
Pour ce proche collaborateur du Premier ministre, une chose est sûre : il ne sera pas "écarté de la réflexion". Et pour cause ! "Ce n'est pas un sujet de personne, c'est un sujet d'idée", assure-t-il. Non sans rappeler que "ce n'est pas un problème" pour Édouard Philippe. Ce dernier comprend bien qu'il n'est pas taillé pour tous les programmes.
"Le président de la République sait qu'il ne peut pas faire le grand virage écologique avec son Premier ministre", évoque d'ailleurs un autre conseiller. L'ancien pupille d'Alain Juppé ne pourrait pas incarner un volet plus social, en dernière phase de la mandature Emmanuel Macron.
"Une tête doit tomber"
Pour d'autres, le problème est plus profond. "Macron ne fait que parler de changement politique, il faut une nouvelle tête, une nouvelle incarnation, et il faut qu'une tête tombe pour 'punir' le début difficile de la gestion de crise", affirme encore le conseiller interrogé par BFMTV.
En pratique, la relation qui lie les deux partis du couple exécutif s'est considérablement fragilisée depuis les débuts de la crise sanitaire. "La suite ne pourra pas se faire avec le Premier ministre selon moi. Il a défendu le maintien du premier tour des municipales, cela a laissé des traces...", explique un "ponte de la majorité", qui rappelle que le chef de l'Etat n'a pas cité le transfuge de la droite lors de son dernier discours, le 13 avril 2020. "C'est un signe qui ne trompe pas", affirme-t-il.
D'autres pointent du doigt le ressentiment d'Emmanuel Macron. Et si le locataire du Palais était en fait jaloux ? "Le président peut être agacé par le fait que beaucoup lui disent que le Premier ministre est bon", souligne un proche de l'ancien maire du Havre. "Édouard Philippe est bon, toi tu fais président des riches", aurait renchéri un « vieux compagnon de route du chef de l’État".
Qui pour remplacer Édouard Philippe ?
Pour autant, il faut bien rappeler que le président est confronté à un problème : il manque de personnel politique. Aussi, en cas de séparation avec le chef du gouvernement, une vraie question se pose : qui pour diriger les ministres ?
Certains noms percent d'ores et déjà. D'aucuns évoquent en effet Xavier Bertrand, issu d'une droite plus sociale, Jean-Yves Le Drian, déjà installé au gouvernement, ou Bernard Cazeneuve qui a déjà occupé le poste lors de la précédente mandature.
Pour autant les macronistes assurent qu'il s'agit moins d'un sujet de personne et plus d'un sujet d'idées. "Les noms importent peu et viendront dans un second temps", écrivent d'ailleurs nos confrères...