De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il joue sa "survie politique", assure l’éditorialiste Olivier Bost. C’est pour cela qu’Emmanuel Macron s’interrogerait sur ses capacités à rassembler autour de lui. Et il n’est pas - ou pas seulement - question de réunir des centaines de députés sous une seule et même bannière ! Non, en plein coeur du déconfinement, alors que la crise sanitaire se poursuit, le chef de l’Etat cherche désormais comment s’assurer que les Françaises et les Français adhèrent à son programme, explique le journaliste, dans les colonnes de RTL.
"Je n’ai pas toutes les solutions et même si je les avais, si je n'embarque pas les gens ça ne vaut rien. C’est peut-être un défaut que j’ai eu", concédait d’ailleurs le président de la République par le passé. Il n’a toujours pas réussi à faire consensus autour de sa vision du monde et des rapports sociaux depuis. Sa côte de popularité n’a de cesse de s’effondrer depuis les débuts de l’épidémie, tandis que celle de son Premier ministre continue d’augmenter. Certains des proches du chef de l’Etat ont d’ailleurs expliqué qu’il s'agissait peut-être de l’un des facteurs de jalousie suscitant l’éventuel remaniement déjà très largement débattu dans la presse.
Engager et convaincre
"Si les Français ne se sentent pas engagés par le redressement, le redressement n’aura pas lieu", a aussi fait savoir le locataire de l’Elysée, qui pourrait tout à fait échouer à briguer sa propre succession, s’il n’a pas le soutien de la population… En dépit d’éventuels résultats économiques intéressant, juge l’éditorialiste. Tout comme il pourrait théoriquement l’emporter, malgré un désastre social, s’il parvient à convaincre les Françaises et les Français du bien-fondé de son action…
Un combat de longue haleine
"L’union nationale, ça ne marche pas, une connerie. On n’arrive même pas à tenir nos troupes sur le terrain", s’agace de son côté un ministre contacté par Le Parisien. Ce qui ne signifie pas que le président n’en rêve pas depuis longtemps. Dès les débuts de la crise sanitaire, il a envisagé le raccord de toutes les forces politiques derrière lui, explique le quotidien régional. Aujourd’hui, ses stratèges parlent d’une certaine "naïveté" au sommet de l’Etat…
"On a rien abandonné, mais le côté incantatoire d’une grande intervention sur l’union, ça ne fonctionne pas. C’est même d’un classicisme politique assez contre-productif, car les oppositions s’y engouffreraient pour tuer ça dans les 24 heures", analyse d’ailleurs un conseiller.
Comment Emmanuel Macron envisage-t-il de procéder ?
"L'idée, c’est plutôt d’aller à la canne à pêche, poisson par poisson, secteur par secteur", explique l’un des "marcheurs de la première heure" contacté par le quotidien pour qui il faut s’affranchir des organes politiques et travailler directement la base. Pas question de rallier le PS ou Les Républicains : ce sont les Françaises et les Français eux-même qu’il faut toucher.
C’est pourquoi le président entend plutôt faire appel aux partenaires sociaux, les mêmes qu’il a longuement piétinés au début de sa mandature. Il compte également s’exprimer en juillet, mais pas pour une intervention solennelle le jour de la fête nationale.
"Il va parler, mais avant. Très certainement début juillet à travers une intervention qui ramasserait tout ce qui sera collecté d’ici-là pour expliquer la méthode des mois à venir et donner de la lisibilité à ce qu’on fait", détaille l’un de ses proches.