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Un mouchard pour surveiller les membres du gouvernement, Emmanuel Macron y penserait presque. Depuis la validation des listes pour les élections européennes, le président, accompagné du numéro 1 du gouvernement, scrutent les moindres faits et gestes des ministres.
"Les déplacements sont répertoriés dans un tableau Excel", confie l’un des conseillers d’Edouard Philippe au Parisien.
"Les calendriers et les agendas sont checkés tous les jours" et "des remontées sont faites très régulièrement à Emmanuel Macron. Il suit ça de très près", affirme un conseiller gouvernemental.
"Ils se font engueuler s’ils ne font pas assez de sorties"
A l’approche des élections européennes, Emmanuel Macron a invité ses troupes à être active. Un message qui leur a été transmis lors d’un conseil des ministres. Certains évoquent même des sanctions.
"On est tous au courant que si on n’est pas en tête devant le Rassemblement national, il y aura un très gros remaniement", confie l’un des membres de l’équipe gouvernementale.
Un conseiller ministériel ajoute, affolé, que "ceux qui n’ont pas assez mouillé la chemise risquent d’être tricards, ça peut jouer sur leur maintien ou non au sein du gouvernement".
Un climat qui apparait clairement tendu. Un ministre rapporte même qu’"ils se font engueuler s’ils ne font pas assez de sorties". Des dires que vient atténuer l’entourage du Premier ministre. "On n’appelle pas les uns et les autres pour leur remonter les bretelles. Matignon, c’est plutôt une maison sympa", "c’est pour ne pas se retrouver avec vingt-trois ministres sur le terrain en même temps", défend l’un de ses conseillers dans Le Parisien.
Meetings et réunions publiques s’enchainent
Emmanuel Macron a prié ses ministres de se démultiplier sur le terrain et dans les médias, inquiété par les sondages.
" Quand je vois les sondages, on n’est pas au niveau auquel on devrait être", déclare-t-il sans langue de bois, lors d’un conseil des ministres déclare Le Parisien.
Un réel casse-tête pour son équipe confrontée au devoir de réserve en cette période de campagne électorale. En effet, les déplacements et les prises de paroles des membres du gouvernement doivent répondre à des règles très strictes, rapporte Le Figaro.
Se rendre à un meeting ou à une réunion publique est tout de même autorisé s’ils s’inscrivent en dehors de leurs "fonctions ministérielles". Toutefois, ces déplacements doivent être entièrement financés par la République en Marche (LREM) ou ses alliés. Les frais engendrés eux, entreront dans les comptes de campagne de Nathalie Loiseau, tête de liste LREM pour les européennes.
Christophe Castaner, François de Rugy, Bruno Le Maire, ou encore Gérald Darmanin ont donc de nombreuses réunions publiques de prévues ces dernières semaines. Matignon précise que "les ministres politiques font plus de déplacements que ceux issus de la société civile".
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