La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
Malgré les années passées, Jérôme Lavrilleux est toujours, au fond de lui, blessé. Celui qui a été l’un des principaux protagonistes de l’affaire Bygmalion, a accepté de recevoir les journalistes de Quotidien chez lui, dans l’Aisne.
L’ex-personnage clé du parti présidentiel en 2012, y évoque l’affaire Bygmalion. Il explique comment l’UMP a basculé dans l’illégalité par le biais d’un livre-enquête, réalisé par les journalistes du Monde, Gérard Davet et Fabrice Lhomme, sorti début mai (éd. Fayard). C’est d’ailleurs la gorge nouée qu’on le voit lire ce vendredi 10 mai, un extrait de La Haine, sur TMC, dans lequel il témoigne.
"L'UMP, je n'en ai plus rien à foutre à ce moment-là", dit-il, des sanglots dans la voix. Il s’excuse, s’arrête un court instant et poursuit. "Ils m'ont fait faire des choses que j'étais en train de payer."
Des propos accablants
En février 2017, Jérôme Lavrilleux, tout comme Nicolas Sarkozy, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour le financement illégal de campagne électorale.
Le président-candidat est en effet soupçonné d'avoir délibérément dépassé le plafond autorisé des dépenses électorales : plus de 20 millions d'euros en moyenne, rappelle Franceinfo. Il assure toutefois en avoir été informé.
Pourtant, l’ex directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy indique lui avoir affirmé que les comptes de campagne avaient "débordé de tous les côtés" (42,8 millions d'euros au lieu des 22,5 millions d'euros fixés). Il a d’ailleurs reproché à l'ancien président de ne pas "assumer" ses responsabilités dans le système de fausses factures.
Tenu pour responsable lorsque le scandale a éclaté, Jérôme Lavrilleux a été dévasté…
"Voilà, pour moi, c'est fini…"
Il raconte sa tentative de suicide. C’est en sortant d'une interview sur BFMTV, qu’il rentre chez lui en voiture, après avoir réussi à esquiver une foule de journalistes à la sortie du studio.
"Effondré", il mettra bien plus d’heures qu’il n’en faut pour arriver à son domicile. Sur la route, son téléphone sonne "sans arrêt" mais il ne décroche pas.
Une fois chez lui, sans savoir réellement pourquoi, il allume la télévision et regarde les chaînes d'information en continu, qui tournent en boucle sur l'affaire.
"Je me dis, moi, 'j'arrête, j'en peux plus'", lit-il. "Je vais dans la grange, je prends une corde, je la lance et la passe autour d'une poutre. Voilà, pour moi, c'est fini, je n'ai plus qu'à me passer la corde au cou..."
Le 17 mai prochain, le Conseil constitutionnel devra prendre une décision cruciale : il devra déterminer si oui ou non Nicolas Sarkozy doit être jugé au tribunal pour les mêmes faits.