Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La réforme des retraites devrait être examinée dès le début du mois de février au parlement. A l’Assemblée nationale, les débats promettent de fuser entre la majorité présidentielle, prête à défendre le texte, et l’opposition prête à batailler pour pousser le gouvernement à renoncer.
Mais d’ici là, c’est dans la rue que la contestation fera rage. Politiques comme syndicats motivent leurs troupes pour montrer leur refus de la réforme et d’un recul de l’âge légal de la retraite. Pour la première fois depuis 12 ans, les principaux syndicats se sont en effet unis pour faire front commun.
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, prévoit ainsi "beaucoup de grèves dans les entreprises privées, dans le commerce, la distribution, l'agro-alimentaire, la métallurgie", a-t-il affirmé sur France 2. Cette journée de mobilisation interprofessionnelle devrait ainsi toucher de nombreux secteurs et certains de manière massive.
Emmanuel Macron a-t-il peur des mobilisations ?
Pour le syndicaliste, les "taux de grévistes vont avoisiner les 60, 70%", dans certains grands groupes le 19 janvier, qui ne sera qu’une première journée de grève. En effet, d’autres suivront puisqu’il souhaite que le mouvement soit reconductible "partout où c’est possible", confiait-il auprès de nos confrères.
Face aux différentes menaces de grève et d’actions pour faire pression sur le gouvernement, Emmanuel Macron semble cependant rester de marbre et ne redoute pas un pays à feu et à sang, selon les propos de ses proches recueillis par BFMTV.
Ainsi, même si la majorité des Français semblent opposés à cette réforme, le président de la République ne semble pas vouloir remettre en cause la légitimité et le caractère nécessaire de sa réforme.
Emmanuel Macron face aux mobilisations
Selon les propos d’un des conseillers d’Emmanuel Macron relevés par nos confrères, le président reconnaît la légitimité et l’inquiétude des Français. Cependant il "considère d’abord que la France est une nation politique, pleine de bon sens, qui sait que cette réforme est dans l'intérêt des jeunes, des retraités modestes".
Face aux mobilisations qui approchent à grand pas, il ne semble pas inquiet et refuse de fixer un seuil de manifestants à partir duquel il devrait revenir sur sa réforme. Celle-ci est nécessaire aux yeux du chef de l’Etat pour sauvegarder l’équilibre financier du régime.
Une réforme nécessaire pour le président de la République
Selon ses proches, le président estime que cette réforme est cohérente avec sa politique qu’il base sur la création d’emploi et la hausse du taux d’activité tout en prenant en compte les contraintes qui pèsent sur les finances publiques.
Pour lui, il est nécessaire de travailler plus longtemps car il refuse la "maladie infantile" qu’est l’impôt en taxant les retraités ou en augmentant les cotisations. Malgré tout, il reconnaît qu’il est difficile d’exiger des Français de travailler deux années de plus, mais il assume ses responsabilités et "les emmerdes" qui vont avec, comme le confiait un conseiller à BFMTV.