Gérard Collomb : ces très généreuses indemnités qu’il continue de toucherAFP
Gérard Collomb a quitté le gouvernement, qu'il avait rejoint après avoir démissionné de la mairie de Lyon. Pourtant il continue de percevoir d'importantes rémunérations…
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Gérard Collomb : ces dizaines de milliers d’euros qu’il continue à percevoir

Ministre de l’Intérieur 17 mois durant, Gérard Collomb vient de quitter le gouvernement, non sans forcer la main d’Emmanuel Macron. Encouragé par sa femme à démissionner, l’ancien ministre entend dorénavant reconquérir Lyon et se prépare aux élections municipales qui auront lieu en 2020, après les européennes de l’année prochaine. Toutefois, l’ancien maire n’a jamais vraiment quitté la capitale des Gaules, révèle Médiacités Lyon (article réservé aux abonnés). En effet, il est resté conseiller municipal et métropolitain et n’a donc jamais cessé de percevoir les indemnités auxquels les élus locaux ont droit.

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Quand bien même il n’a assisté à aucun conseil de la ville de Lyon depuis sa prise de fonctions place Beauvau, Gérard Collomb aurait touché "au moins 33 000 euros" au titre de ses différents mandats lyonnais, estime le site d’information local. Pour son seul mandat de conseiller municipal de Lyon, sa rémunération s’élève à 1 335,58 euros mensuels, ce qui représente 22 700 euros depuis son entrée au gouvernement. Son mandat de conseiller métropolitain lui aurait rapporté au moins 11 150 euros sur 17 mois, compte-tenu du règlement intérieur de la Métropole. En effet, tout conseiller ne se présentant pas à 4 assemblées plénières sur un trimestre voit son indemnité mensuelle réduite de 50% (655,75 euros mensuels). Impossible de savoir si cette règle a été appliquée pour Gérard Collomb, précise Médiacités Lyon.

Gérard Collomb : va-t-il toucher des indemnités après son départ du gouvernement ?

Les ministres démissionnaires bénéficient-ils d’indemnités à vie ? La question s’était déjà posée après les départs de Nicolas Hulot et de Laura Flessel, à la fin de l’été. La réponse est non, explique France Info. D’après l’ordonnance 58-1099 du 17 novembre 1958, modifiée en 2013, il existe toutefois une indemnité pour les anciens ministres. Le texte stipule que : "Lors de la cessation de ses fonctions, le membre du gouvernement perçoit une indemnité d’un montant égal au traitement qui lui était alloué pendant une durée de trois mois".

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Pour toucher cette rémunération, l’ancien ministre doit cependant répondre à certains critères. D’abord, il ne doit pas reprendre d’activité rémunérée avant la fin des trois mois pendant lesquels il est indemnisé. Ensuite, sa déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) doit être complète. Il en va de même pour sa déclaration d’intérêts.

En outre Gérard Collomb ne conservera pas ses anciens avantages. Il n’aura pas droit à une voiture de fonction avec chauffeur, à une protection policière ou d’un assistant personnel. Il pourra toutefois bénéficier d’un agent de protection s’il en fait la demande.

Gérard Collomb : combien a-t-il touché pendant son passage au gouvernement ?

Réduit de 30% par François Hollande lors du quinquennat précédent, les salaires des ministres restent élevés. Edouard Philippe, en tant que Premier ministre, est le mieux payé d’entre eux puisqu’il touche un salaire identique à celui du président de la République rappelle LCI. Soit 14 910 euros brut mensuels. Ce salaire se découpe en trois parties : le salaire fixe, qui s’établit à 11 580 euros bruts, mais aussi une indemnité de résidence (3% du salaire fixe) et une indemnité de fonction (25% de la rémunération totale). Cette dernière n’est d’ailleurs pas imposable.

En tant que ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a touché chaque mois 9 940 euros bruts depuis juillet 2017. Comme pour Edouard Philippe, son salaire se décompose en trois parties, qui correspondent également au salaire fixe, à l’indemnité de résidence et à l’indemnité de fonction. Au total, il aurait gagné 168 980 euros pour son travail au gouvernement. Auxquels s’ajoute les indemnités perçues au titre de ses mandats lyonnais.