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Jean-Vincent Placé veut être ministre et il ne s’en cache pas. Cette volonté inébranlable, il l’annonce d’ailleurs dès la couverture de son livre, écrit avec Rodolphe Geisler, ancien journaliste du Figaro : Pourquoi pas moi ! (Ed. Plon, 185 pages, mai 2015).
Dans cette autobiographie, le sénateur EELV revient sur son enfance difficile en Corée du sud où il est né avant d’atterrir, orphelin, dans une famille normande. Celui qui s’appelait alors Kwon Oh bok deviendra Jean-Vincent Placé.
Le 23 juillet 1975, il débarque donc avec "pour tout bagage qu’une petite valise marron à la vérité plus proche d’une mallette pour enfants, dans laquelle ma fortune se résumait à une bible, une autre chemisette, encore un slip de rechange. Il s’agissait de l’uniforme de l’orphelinat".
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Jean-Vincent Placé se livre aussi à quelques anecdotes personnelles. Il explique n’avoir "jamais embrassé de femme asiatique", traumatisé par son enfance coréenne et les nourrices asiatiques. Il ne parle d’ailleurs plus un mot de sa langue natale, et s’est très vite assimilé à la culture française : il raffole des bonnes tables, s’habille chic, est passionné par Napoléon et le Tour de France !
"Comme si pour être un bon écologiste il fallait porter l'uniforme écolo"
Mais Jean-Vincent Placé peut aussi se faire incisif, comme lorsqu’il répond aux écologistes qui le raillent sur sa tenue bon chic bon genre : "Comme si pour être un bon écologiste il fallait porter l'uniforme écolo : un vieux pantalon avec un tee-shirt improbable et un pull, si possible usé aux coudes, avec des chaussures, voire des sandales, par définition non ciré (…) Sans tomber dans la caricature, j'ajouterais que, si on peut avoir également les cheveux gras et les ongles longs, c'est encore mieux parce que ça montre qu'on rejette la société de consommation."
Mais le sénateur vert s’en prend aussi aux "lubies post-soixante-huitardes" de ses collègues. "Est-ce qu'il est besoin, quand on se dit écologiste, (...) de défendre les thèmes post-révolutionnaires sud-américains, ou encore de faire du droit-de-l'hommisme forcené? Je ne le pense pas", déclare-t-il.
"N'en déplaise aux gauchistes boboïsants, qui voudraient voir dans ce goût pour les bonnes tables une tradition rad-soc' notabiliaire et déconnectée des réalités. Pour moi, au contraire, celui qui aime manger, c'est quelqu'un qui aime, bien sûr, la vie.", écrit celui qui est souvent décrié pour son appétit de pouvoir et son embourgeoisement ; Jean-Vincent Placé ne s’en cache pas, sénateur et franc-maçon, il aime le pouvoir quitte à froisser ses "amis" écolos.
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