De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Après des mois de silence, Dominique Strauss-Kahn s’est offert deux leçons sur la crise grecque. Récemment, l’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) a en effet publié deux tribunes sur ce sujet : la première pour s’opposer à un Grexit, la seconde pour dénoncer l’accord conclu entre la Grèce et ses créanciers. Ses conditions sont "effrayantes", a-t-il dénoncé à propos de ce qu’il appelle un "diktat". Des mots forts qui illustrent sa prise de distance par rapport à la position du président François Hollande.
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Pourquoi un tel discours ? DSK cherche-t-il à dézinguer François Hollande ? Essaie-t-il de nuire à celui qui a remporté l’élection présidentielle à laquelle il n’a même pas pu se présenter cause de ses déboires judiciaires ? Non, pense savoir Olivier Rouquan. Docteur en sciences politiques, il a expliqué à Atlantico que, selon lui, l’ex-patron du FMI ne fait qu’ "exprimer une opinion partagée par nombres d’économistes et d’anciens responsables" à propos du "manque d’audace de l’Union européenne", lequel est notamment dû à "la rigidité de la posture allemande".
"Dominique Strauss-Kahn a comme points forts les faiblesses de François Hollande"
Mais si DSK ne semble pas animé par un désir de nuisance, il opèrerait en revanche une sorte de rapport de force avec François Hollande. "Le contraste est assez fort entre quelqu’un qui est vu comme extrêmement compétent et respecté au niveau international, et quelqu’un qui n’est pas très estimé", a commenté Eddy Fougier auprès d ’Atlantico. En effet, tandis que François Hollande détient le triste record du président le plus impopulaire de la Ve République, DSK est toujours reconnu comme étant un grand économiste et ce, malgré les accusations de viol et de proxénétisme dont il a fait l’objet. "Dominique Strauss-Kahn a comme points forts les faiblesses de François Hollande", estime le politologue.
DSK pourrait-il réellement nuire à François Hollande ? Ses tribunes ont certes rencontré un grand succès, et notamment auprès des frondeurs, mais ses alliés sont encore trop peu nombreux ou discrets au sein du PS pour qu’il représente un véritable danger pour le président, souligne Eddy Fouger. Et quand bien même, quel intérêt y trouverait un homme dont ses amis assurent qu’il ne reviendra pas en politique ? "Je ne parierai tout de même pas ma vie sur le fait qu'il ne reviendra pas", a pourtant confié son ami Julien Dray à Politico.
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