Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
"J'ai essayé moi-même, ce n'est pas génial...", concède le ministre de l'Economie et du budget, qui évoque sur le plateau de BFMTV les coupes de cheveux fait maison. En effet, d'après Bruno Le Maire, les salons de coiffures doivent ré-ouvrir aussi vite que faire se peut une fois arrivés au terme des mesures de distanciation sociale. "Je pense qu'il y a des millions de Français qui aimeraient bien pouvoir aller chez le coiffeur assez rapidement", s'est-il justifié, pour expliquer pourquoi ce type de commerce devrait être l'un des premiers rouvrir. Sans, explique, ce n'est "pas toujours formidable"...
C'est pourquoi le gouvernement a prévu de tout mettre en œuvre pour faciliter le retour de ces artisans à l'activité. Ce qui soulève tout de même un certain nombre de questions.
"Nous allons regarder quelles sont les conditions qui permettraient aux coiffeurs de rouvrir. Quelles règles de sécurité sanitaire ? Combien de clients par salon de coiffure en fonction de la taille du salon ? Quel équipement de sécurité sanitaire pour le coiffeur ? On regarde tous ces sujets un à un et puis on présentera une espèce de protocole qui garantira la sécurité sanitaire", a-t-il fait savoir. Avant de conclure : "J'espère que sur cette base-là, on pourra ouvrir des salons de coiffure le plus vite possible".
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Une raisonnement très politique ?
Pour autant, affirme Le Figaro, la véritable raison derrière cet empressement est moins esthétique que politique. En effet, il y a déjà quelques années de cela, Bruno Le Maire indiquait accorder une confiance toute particulière à ces professionnels capilaires. "Ce sont des relais d'opinion. Et ils ont un sens aigu de la politique", racontait-il en effet en 2016, lors d'une visite au Salon de la coiffure. Il concédait aussi débattre régulièrement avec son coiffeur "pour sonder le terrain", comme l'écrivent nos confrères.
Bruno Le Maire : son appel à l'aide pour secourir les commerces
Cependant, Bruno Le Maire ne s'est pas exprimé que sur les coiffeurs. Il a aussi invité les propriétaires de parcs immobiliers à ne pas collecter immédiatement les loyers que leurs doivent les très petites entreprises, c'est à dire celles qui ont du mettre un terme temporaire à leurs activités en raison du confinement décidé par l'exécutif, rapporte 20 minutes.
"Pour les très petites entreprises qui ont été obligées de fermer, celles qui ont moins de 10 salariés, je ne leur demande pas de reporter le loyer : je leur demande d'annuler trois mois de loyer", a-t-il insisté.
Vers une reprise progressive
"La reprise sera progressive, il ne faut pas se faire d'illusion. Les restaurants ne seront pas pleins du jour au lendemain, les hôtels non plus, on ne va pas acheter de sitôt des centaines de milliers de voiture", a fait savoir le ministre, sur le plateau de BFM Business. Et lui d'insister sur des bêtises qu'il ne faudrait pas reproduire.
"Il ne faudra pas refaire les erreurs du passé. Il n'y aura pas d'impôt supplémentaire, on ne va pas ponctionner les entreprises, il faudra soutenir l'investissement, la consommation pour faire en sorte de retrouver de la croissance", a-t-il déclaré.