De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
L'exécutif peine à apprécier clairement la situation sanitaire du pays. Jean Castex, le Premier ministre qu'Emmanuel Macron vient d'ailleurs de décorer, n'a pas hésité à le dire ce jeudi 7 janvier 2021. Et pour cause ! Plus d'une fois, déjà, l'épidémie s'est montrée imprévisible. Le coronavirus Covid-19 a déjoué les prédictions des experts et des scientifiques à plusieurs reprises. Dorénavant, indique Le Figaro, deux nouveaux variants de la maladie "menacent de se répandre dans le pays".
L'un, bien identifié, provient d'Angleterre. Il s'agit du variant B117, qui a depuis été renommé VOC 202012/01 et qui a été découvert fin septembre au Royaume-Uni par l'Imperial College de Londres, note Ouest-France. Le second, appelé variant 501 V2 est à priori apparu en octobre 2020 et est désormais majoritaire en Afrique du Sud. Il aurait déjà gagné le sol français. Tous deux ont donc essaimé en hexagone et s'avèrent visiblement plus contagieux - voire plus virulent - que la forme traditionnelle du virus. Des éléments qui n'ont visiblement pas échappé à l'exécutif.
Comment l'exécutif réagit-il à la dégradation de la situation épidémiologique ?
"La situation sanitaire n'est pas revenue à la normale, elle est même devenue plus fragile au cours des dernières semaines", a en effet rappelé l'ancien maire de Prades, qui a donc décidé d'annoncer le maintien de tout un panel de restrictions des libertés afin de lutter contre la propagation de l'épidémie. Mais pas seulement…
En effet, poursuit le quotidien national généralement marqué à droite : Jean Castex a dorénavant une mission. Celle de préparer les Françaises et les Français aux potentielles nouvelles mesures sanitaires que l'exécutif pourrait être amené à prendre.
Troisième confinement, passeport vaccinal et dictature sanitaire : à quoi faut-il s'attendre ?
"Je ne peux exclure que nous ayons à prendre des mesures nationales supplémentaires. Nous devrons réagir vite si nous faisons le constat d'une nouvelle accélération du virus", a d'abord fait remarquer le Premier ministre, qui s'est abstenu de prononcer le mot "reconfinement" à l'occasion de la conférence de presse. Olivier Véran, le ministre de la Santé et des solidarités, a été plus vocal à ce sujet.
"Nous n'excluons jamais des mesures qui pourraient être nécessaires pour protéger des populations. Ca ne veut pas dire qu'on a décidé, mais qu'on observe la situation heure par heure", déclarait en effet l'ancien praticien dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Peu à peu, le sujet s'installe et c'est à Jean Castex qu'il revient de préparer le terrain et les esprits en vue d'une nouvelle mise sous cloche du pays, estiment nos confrères du Figaro. De quoi ajouter de l'eau au moulin de celles et ceux qui estiment le recours à un reconfinement "inévitable".
Pour autant, ce n'est pas le seul sujet qu'a abordé le Premier ministre. Il a aussi fait savoir que la fermeture des bars et des restaurants était prolongée au moins jusqu'à la mi-février et qu'il n'y aurait, de façon générale, "aucun assouplissement" d'ici la fin du mois. Le couvre-feu à 18h doit d'ailleurs être étendu à dix autres départements dès ce vendredi.
Enfin, la question du vaccin a été évoquée : la campagne de vaccination fait en effet l'objet de nombreuses critiques, auxquelles le chef du gouvernement a tâché de répondre. Dès le 18 janvier, les personnes de plus de 75 ans devraient avoir accès aux centres de vaccination, dont le nombre est en augmentation constante. Il est aujourd'hui de 100 pour l'ensemble du territoire mais devrait grimper à 300 dès la semaine prochaine. Puis atteindre progressivement 600, à date non précisée.
Si Jean Castex n'a pas répondu aux polémiques sur le passeport vaccinal et la "dictature sanitaire", d'autres dans son gouvernement l'ont cependant fait pour lui…
Dictature sanitaire : la réponse de Roselyne Bachelot
"Les Français ne sont pas bienveillants à notre égard, mais ils ne le sont pas non plus avec ceux qui nous critiquent", lançait par un exemple un ministre, dont le nom est gardé secret par Le Figaro.
Récemment, le gouvernement a dû remballer son projet de loi sur les urgences sanitaires, car ce dernier a été perçu comme une tentative d'instaurer un "passeport vaccinal" au début de la campagne, rappelle France Info. Concrètement, il s'agirait d'un certificat de vaccin, qui ouvrirait l'accès à des services auxquels les autres citoyens n'auraient plus accès.
Dans le détail la loi prévoyait de "subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l'exercice de certaines activités à la présentation des résultats d'un test de dépistage" ou "au suivi d'un traitement préventif, y compris à l'administration d'un vaccin, ou d'un traitement curatif".
La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a déjà fait savoir son désaccord avec pareil type de mesure, rapporte Paris Match. "Ethiquement je n'adhère absolument pas à cette disposition. Le fait que la vaccination chez nous -et je le défends- n'est pas une vaccination obligatoire fait qu'on priverait d'accès à la culture des gens qui – et c'est leur liberté, leur choix, c'est ce qui fait la dignité de notre société", a-t-elle d'abord affirmé. Et elle de poursuivre : "On les priverait de culture, on conditionnerait l'accès aux lieux culturels à une démarche sanitaire".