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Manuel Valls a provoqué la surprise mercredi dans l’Hémicycle. La France "n'hésitera pas" à rétablir temporairement le contrôle aux frontières, comme elle l'a déjà fait à la frontière franco-italienne et comme vient de le faire l'Allemagne, a-t-il a annoncé. En plein débat sur l’accueil des migrants et de réfugiés, le Premier ministre a rappelé que "nous avons déjà rétabli ce printemps des contrôles temporaires à cette frontière", avant de prévenir : "et nous n'hésiterons pas à le faire de nouveau comme les règles de Schengen le permettent à chaque fois que les circonstances l'imposent, si c'est nécessaire dans les prochains jours ou prochaines semaines". Une mesure qui devrait être approuvée par une majorité de Français. Un sondage Elabe pour BFM TV révèle en effet que 87% des sympathisants de droite et 60% des sympathisants de gauche verraient d'un bon oeil le retour de ces contrôles.
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"Humanité et solidarité, mais aussi sérieux, fermeté et maîtrise"Manuel Valls a ensuite poursuivi en appelant au "renforcement" de l’espace Schengen qui doit, selon lui, permettre la libre circulation des biens et des personnes de l’UE, mais aussi le contrôle des migrants et des régufiés qui y entrent. "Sinon, cela ne marche pas", a-t-il affirmé. Et le chef du gouvernement de marteler : "Il faut du cœur, bien sûr, mais un cœur intelligent. Un cœur ferme. Un cœur lucide (…) Ce que nous devons à ceux qui fuient la guerre, la torture, les persécutions, ce ne sont pas seulement les bons sentiments – ils peuvent toujours se retourner au gré des circonstances. Nous devons agir en suivant des principes : humanité et solidarité, mais aussi sérieux, fermeté et maîtrise".
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16 000 éloignements forcés cette annéeAu cours de ce discours Manuel Valls a également répondu aux attaques visant la politique actuelle du gouvernement concernant la gestion de l’afflux migratoire. "Certains nous disent il faut tout fermer. Dire cela, c'est fermer les yeux sur les réfugiés qui meurent à nos portes. D'autres disent, à l'inverse, il faut tout ouvrir. Dire cela, c'est fermer les yeux sur les réalités et les difficultés de la société française... Mon devoir, celui du gouvernement, c'est être lucide, car nous sommes aux responsabilités", a-t-il lancé face aux députés.
Enfin, le Premier ministre a indiqué que la France devrait procéder à quelques 16 000 éloignements forcés d’étrangers en situation irrégulière cette année.
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