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Ils sont six ministres à avoir gardé leur mandat de conseiller régional après leur nomination : Jean-Yves Le Drian (Défense), Ségolène Royal (Ecologie), Marylise Lebranchu (Décentralisation), Sylvia Pinel (Logement), Laurence Rossignol (Famille), Matthias Fekl (Commerce extérieure).
Seulement, coïncider un agenda de ministre ou de secrétaire d’Etat avec celui d’un conseiller régional paraît très difficile. C’est ainsi que plusieurs d’entre eux sont très peu assidus dans leur mandat local… mais continuent à percevoir leurs indemnités d’élus.
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Sylvia Pinel, ministre emblématique de l’absentéisme
Pour mettre en relief ce phénomène, Francetv info montre le cas de Sylvia Pinel, ministre du Logement depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Avant cela, elle ne manquait jamais une séance plénière au conseil régional de Midi-Pyrénées où elle a été élue en 2010. Mais depuis, son taux de présence est passé à seulement 21 %. Interrogée par France 2, le ministre s’est justifié : " Tout le monde sait qu'un agenda de ministre, ce sont des impératifs, des obligations et des imprévus de dernière minute."
Si la région Midi-Pyrénées sanctionne financièrement les conseillers régionaux absentéistes (absents à plus de 25% des séances sur un an), Sylvia Pinel ne fait pourtant pas partie des personnes sanctionnées car ses absences étaient à chaque fois "excusées". Contactée, Sylvia Pinel n’a pas souhaité précisé si elle continuait à percevoir ses indemnités. C’est en revanche le cas de Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille et conseiller régional en Picardie, amputée d’une partie de ses indemnités à cause de son taux de présence en baisse (83 % jusqu’en mai 2014, 33 % depuis).
"Je ne réponds pas à des questions d’ordre populiste"
Même absentéisme pour le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dont le taux de présence en Bretagne est passé de 100 % à 31 % depuis sa nomination au gouvernement. Et ce ne sont pas les derniers évènements qui vont modifier la donne…
Elue également au conseil régional de Bretagne, Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, n’a été présente qu’à neuf séances plénières sur 29 convocations. Interrogée, elle a avoué avoir du mal à "être à Paris et à Rennes en même temps.", mais en ajoutant : "Avant d’être ministre, je devais être à 90 % de présence". Seulement, selon les calculs de Francetv Info, Marylise Lebranchu n’a été présente, entre 2010 et 2012, qu’à huit séances sur seize, alors qu’elle était pourtant vice-présidente du conseil régional.
Avant d’être ministre, Marylise Lebranchu gagnait 3 442 euros brut. Depuis, le montant est passé à 2 705 euros, soit 113 610 sur la même période. Mais a-t-elle continué à toucher ces indemnités malgré son absentéisme ? "Je ne réponds pas à des questions que j’estime d'ordre populiste.", a-t-elle répondu sèchement.
Ségolène Royal a "volontairement" mis fin à ses indemnités
Cas à part, Ségolène Royal assure avoir renoncé "volontairement" à ses indemnités d’élue régionale depuis qu’elle a pris ses fonctions au ministère de l’Ecologie. "Je crois au non-cumul des mandats, et cela passe aussi par le non-cumul des rémunérations", a expliqué la ministre à Francetvinfo. A noter que Ségolène Royal a tout de même gardé son mandat de conseiller régional, mais ne siège plus aux assemblées plénières.
Enfin, autre cas singulier, celui de Matthias Fekl, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur et conseiller régional d’Aquitaine. Depuis qu’il a pris ses fonctions ministérielles en mai 2014, il n’a raté qu’une seule assemblée plénière à Bordeaux. "J'ai été élu pour ça. Et quand vous avez la confiance des gens, il faut en être digne.", a-t-il fait savoir.
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