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Etre invité de cette émission, c’est accepter "d’essuyer les plâtres", avait prévenu Léa Salamé. A l’instar de Nicolas Sarkozy et Alain Juppé avant lui, Bruno Le Maire en a fait les frais jeudi soir. Invité de "L’émission politique", celui qui se rêve président en 2017 a en effet tenté de présenter son programme tout en affrontant les deux journalistes et les invités très en colère mis face à lui. Des échanges qui ont parfois donné lieu à des moment de tensions.
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Le clash avec une syndicaliste : "Tout ça, c’est du pipi de chat !"
"Je ne suis pas votre amie !". Voici ce qu’une syndicaliste d’outre-mer a lancé à Bruno Le Maire en plein direct. En duplex depuis la Martinique, la déléguée CGT échangeait avec le candidat à propos de sa position concernant les syndicats. Un peu plus tôt, l’ancien ministre avait expliqué qu’il était défavorable à des discussions avec eux car, selon lui, ils bloquent les réformes. Et alors que ce dernier essayait de développer son point de vue, son interlocutrice l’a soudain interrompu : "Vous permettez ? Je vous rappelle monsieur Le Maire, je me permettrais pas de vous appeler par votre prénom. Non monsieur. Vous m'appelez madame Joachim-Arnaud, mais vous ne m'appelez pas Ghislaine. Je ne suis pas votre amie. Vous êtes dans un camp, je suis dans un autre". Une sortie qui a ensuite donné lieu à un échange à peine audible que la syndicaliste a terminé en lâchant à son interlocuteur : "Tout ça, c’est du pipi de chat !".
Echange houleux avec l’écrivain Alexandre Jardin
Le passage de Bruno Le Maire a également été marqué par son face-à-face avec Alexandre Jardin. "Dans une colère froide", l’écrivain a en effet attaqué le politique les 1012 pages de son programme. "Vous avez écrit une brique, je vous en apporte une", a-t-il déclaré tout en lançant à l’ancien ministre de l’Agriculture une brique de lait de vache. Et celui-ci d’ajouter, toujours très remonté : "Vous ne vous intéressez pas à la France qui existe, qui veut compter, et n’en a plus rien à foutre qu’une élite écrive 1012 pages pour penser à sa place".
Hésitations sur le port du voile
Interrogé sur le port du voile en France, Bruno Le Maire a éprouvé quelques difficultés à afficher un positionnement clair. En effet, le candidat s’est d’abord dit "favorable à une loi" interdisant le port du burkini. "Ma proposition c’est qu’il y ait une loi qui définisse ce qui est acceptable ou non en termes de tenues vestimentaires, notamment dans le port du voile, dans les espaces publics, à l’université, à l’hôpital, dans les CAF", a-t-il ensuite ajouté laissant ainsi penser qu’il voulait réglementer le port de signe religieux dans l’espace public. Puis, et alors qu’il était relancé par les journalistes à ce sujet, l’ancien ministre a finalement fait une différence entre les signes religieux, notamment entre la kippa qui serait acceptable et le niqab qui ne le serait pas. "La multiplication des niqab dans l'espace public et en particulier à l'université et dans les hôpitaux pose problème", a-t-il lâché avant de renvoyer tout cela à un débat parlementaire.
Premier ministre en cas d’échec à la présidentielle ? NON !
En cas de défaite à la primaire de la droite et du centre et si jamais un candidat de son camp venait à être élu président en 2017, Bruno Le Maire prévient d’ores et déjà qu’il ne faudra pas compter sur lui pour être Premier ministre. "Quand on porte l’ambition d’être numéro 1, on ne peut pas être numéro 2", a-t-il expliqué avant d’ajouter, sur le ton de la plaisanterie, qu’il pourrait cependant assurer un autre rôle au sein du gouvernement. "Dans une équipe de foot, c’est le numéro 10 que j’aime bien. Pourquoi pas ?", a-t-il déclaré, un sourire au coin des lèvres.
Supprimer des postes de fonctionnaires : "Robin de bois à l’envers"
Face à François Langlet, Bruno Le Maire a tenté de défendre son programme économique et notamment comment il comptait supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. Le candidat a ainsi expliqué qu’il avait l’intention de supprimer les 280 000 contrats aidés qui sont des emplois publics, 220 000 postes de fonctionnaires et aussi la fonction publique territoriale. Un plan qui que le chroniqueur éco a vite résumé en traitant Bruno Le Maire de "Robin des bois à l’envers". En d’autres termes, celui qui prends aux pauvres pour donner aux riches.