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Il y a quelques jours, Sophie Montel, député européen (FN), a jeté un pavé dans la mare. Après une enquête préliminaire, elle a divulgué une liste de 19 parlementaires européens français (tous bords confondus) en mars aux instances européennes qui vient de conduire à l'ouverture d'une enquête préliminaire du Parquet de Paris sur des soupçons d'emplois fictifs et de détournement de fonds, alors que les mêmes accusations visent actuellement le FN .
"J'ai voulu dénoncer le deux poids deux mesures", proclame l'élue frontiste, suspectée avec 17 de ses collègues de détournement de fonds via l'emploi de son assistant parlementaire. L'Union européenne lui réclame ainsi 77 276 euros, sur le préjudice total estimé à 5 millions d'euros. "Durant la campagne présidentielle, Marine (Le Pen, ndlr) et les députés frontistes ont vécu un véritable acharnement judiciaire, qui a pollué d'ailleurs en partie l'élection présidentielle", fait-elle remarquer.
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Sur Twitter, Marine Le Pen a d'ailleurs salué l'action de la frontiste :
Des soupçons pesaient déjà sur Marielle de Sarnez
En pleine campagne présidentielle, Sophie Montel a donc mené son enquête à l'aide de son assistant Antoine Chudzik. "Nous avons épluché toutes les fiches des autres collègues au Parlement européen et nous nous sommes aperçus que bon nombre de députés européens avaient aussi des assistants qui avaient des fonctions dans les appareils (politiques, ndlr)", explique-t-elle.
Parmi les personnes visées par l'enquête préliminaire, Marielle de Sarnez, Michèle-Alliot-Marie ou encore Brice Hortefeux. La plupart ont d'ailleurs déclaré leur intention de porter plainte contre Sophie Montel pour dénonciation calomnieuse. A noter qu'en 2014, l'écologiste Corinne Lepage publiait Les mains propres, dans lequel elle révélait que pendant 5 ans la secrétaire particulière de François Bayrou avait été payée par l’enveloppe parlementaire de Marielle de Sarnez.
"Nous n'avons rien commis d'illégal"
En opérant cette riposte, Sophie Montel a été accusée de vouloir créer un écran de fumée sur les accusations pesant sur le FN. "Nous ne visons pas le fond, nous n'avons rien commis d'illégal, que ce soit les députés du FN ou nos collègues au Parlement européen, fait-elle entendre. Nous avons voulu dénoncer le deux poids deux mesures, qui consiste à dire que quand c'est le FN c'est illégal, et quand ce sont les autres, cette manière de fonctionner n'a rien d'illégal".
"Rien n'interdit dans le droit français d'avoir des assistants parlementaires qui occupent des fonctions militants dans d'autres appareils politiques", estime-t-elle.
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